• A mon arrivée à Darwin, j'ai passé la première semaine chez Brad, rencontré sur un site de cyclotourisme. Il n'habitait pas Darwin même mais Palmerston, située à 20 km. Cette ville a été construite de toute pièce en 1974 pour reloger les sinistrés du cyclone Tracy.

     Brad est un amoureux du vélo et des voyages. Nous avons passé de longues soirées à échanger et à rêver d'ailleurs... Il a pour projet de traverser les Amériques du Nord au Sud. Un sacré défi ! Le premier soir il m'a accueilli avec un barbecue d'entrecôtes de bœuf bien saignantes, un vrai délice !  Chez lui, il a une chambre d'amis pour les cyclistes où chacun peut laisser des affaires ou des outils dont il n'a plus besoin mais qui pourraient servir à quelqu'un d'autre.

     J'ai profité de la sérénité de sa jolie maison pour me reposer et réfléchir à la suite de mon voyage. Je ne savais plus trop quelle couleur donner à mon voyage, j'avais accompli ce que j'avais envie d'accomplir, j'avais vécu l'aventure que j'avais envie de vivre... Et mes proches me manquaient terriblement... 4 mois de voyage, sans parfois aucun contact, ça commençait à faire long ! J'ai décidé de rester un peu à Darwin, histoire de me remettre sur pied moralement et financièrement. J'ai cherché un travail un lundi, je commençait le mercredi. J'allais être taxi-driver... en vélo !


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  • Après avoir pris la décision de rester à Darwin et de travailler ici, j'ai commencé à regarder les petites annonces un lundi. Je n'avais pas envie de travailler dans ma spécialité, je préférais trouver un job atypique pour découvrir d'autres horizons. Et côté job atypique, à Darwin, il y a de quoi faire ! Ainsi, j'aurais pu laver les voitures en bikini, être serveuse en tenue de Catwoman ou encore femme de ménage sur un bateau. Mais j'ai choisi de devenir taxi-driver à vélo, histoire de garder le rythme. J'ai passé l'entretien le mardi pour commencer le mercredi.

     Mon nouveau bolide s'appelle Pedicabs. Je peux transporter jusqu'à 3 personnes, en musique, car le vélo est équipé d'une sono.

    Au boulot!C'est un travail de nuit. Le principe, je loue le vélo à la compagnie et ensuite je suis complètement indépendante. Je dois juste travailler minimum 5 nuits par semaine, entre 18h et 6h, à moi de choisir mes jours et mes horaires, mais plus je roule et plus je gagne d'argent. Tout l'argent que je récolte auprès de mes passagers est pour moi. Je n'ai pas de salaire, à moi de pédaler pour rembourser dans un premier temps la location puis faire du profit.

     J'ai commencé par me faire des compilations de musique pour attirer les gens. La nuit, il y a deux types de passagers : les couples et les potes. J'ai fait une liste de lecture avec toutes mes musiques de loveuse pour les premiers, et mes musiques de clubbeuse pour les seconds.

     Deuxième étape, le repérage de la ville. Darwin n'est pas bien grande et tout est rectiligne, c'est donc assez facile de s'y orienter. J'ai juste appris les noms et emplacements des bars, boites et hôtels.

     Étape suivante, l'attitude à avoir sur leAu boulot! vélo. Je me suis vite rendue compte que les gens sautaient parfois dans le Pedicabs non pas tant pour aller quelque part mais plutôt pour passer un bon moment. Plus tu souris, plus tu danses sur ton vélo, plus tu attrapes des clients. Il faut juste rester prudente, un travail de nuit à la sortie des bars signifie que les gens sont parfois bien imbibés... Pas toujours simple à gérer !

     

    J'ai eu des expériences inédites à faire ce job. J'ai découvert le monde de la nuit à Darwin, sa bonne humeur, ses festivals, ses retours de marins au port, ses bagarres...

    Au boulot!J'ai fait de jolis rencontres avec des passagers supers adorables comme Zack et Tyron qui m'ont fait découvrir leurs univers musicaux le temps d'un trajet. J'ai sympathisé avec une petite mamie aborigène, Grace (la réincarnation de mon vélo???), qui m'achetait régulièrement des tours de ville avec en musique de fond « Sexual Healing » de Marvin Gay. Elle me racontait sa vie et rigolait à l'arrière de mon Pedicabs quand elle était sobre, et m'hurlait dessus et me frappait quand elle avait bu. Ah les méfaits de l'alcool...

    Un soir un peu calme je me suis stationnée devant Aaron qui jouait de la guitare dans la rue pour le plaisir. Je l'ai écouté puis je suis descendue chanter avec lui « Pretty Woman », ce qui a été le début de notre amitié.

    Il y avait aussi les chauffeurs de taxi et les mecs de la sécurité des bars qui veillaient sur les riders, nous offrant à boire, à manger ou éloignant les passagers désagréables.

    Et puis il y avaient les autres riders, une vraie famille.

    En bref à ce petit jeu mes mollets d'acier et mon sourire ont été un réel atout, en 1 mois j'ai gagné l'équivalent de 5 fois mon salaire d'ingénieur d'étude à l'INSERM... De quoi profiter du reste de mon voyage !


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  • A Darwin, je me déplaçait exclusivement à vélo. Mais un soir, alors que je l'avais pourtant cadenassé, on m'a volé mon vélo. Grace s'est volatilisée dans la nature...  

    J'ai pris cette disparition soudaine avec philosophie. Certes c'était un beau vélo, avec qui j'avais traversé l'Australie. Mais ce n'est qu'un vélo, quelque chose de matériel...

    Et puis j'hésitais à poursuivre mon voyage en vélo, j'y ai vu là un signe qu'il fallait peut-être que je m'en tienne là et que je parte à la découverte d'autres horizons d'une autre manière...


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  • Après avoir passé une semaine chez Brad, je suis partie chez Rob et sa fille Karlie que j'avais rencontré sur la route pendant ma traversée en vélo. Je les avais aidé à réparer leur 4X4 (ils avaient juste besoin d'eau pour le moteur, je ne suis pas devenue Mac Gyver!) et pour me remercier Rob m'avait invité à séjourner chez eux quand je serais sur Darwin. Je suis restée une semaine avec eux, pendant laquelle je leur ai fait découvrir des spécialités françaises telle que les cannelés et les escargots de Bourgogne. Après une petite appréhension devant la bête gluante, ils ont adoré !

    Le dimanche, comme j'étais de repos, Rob m'a emmené pêcher le crabe. Nous avons attelé son bateau et sommes partis en direction de l'Adelaide River. Après avoir mis le bateau à l'eau, Rob m'a suggéré de ne pas trop laisser les bras dehors, des crocodiles peuplant les eaux calmes de la rivière. Rassurant !

    Après quelques dizaines de minutes deLa pêche au crabe navigation, nous avons mis des casiers à l'eau et nous sommes partis voir l'embouchure de la rivière. Nous avons trouvé un endroit magnifique pour jeter l'ancre et pique-niquer sur les flots tranquilles. Puis dans l'après-midi nous sommes allés relever les casiers. Deux superbes crabes nous attendaient ! Rob les a cuisiner le soir, avec une petite sauce chili, un pur régal ! 


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  • Avant de partir à la découverte de la côte Est Australienne, j'ai eu envie de découvrir un autre pays, une autre culture. Darwin étant idéalement situé aux portes de l'Asie, j'ai décidé de passer 3 semaines en Indonésie.

    La première semaine, j'ai visité Bali, une île spirituelle et apaisante lorsque l'on sort  des sentiers battus. J'y ai retrouvé Gaëlle, une amie de Paris, qui était en mission à Singapour et qui m'a rejoint le temps d'un week-end.

    Arrivée à l'aéroport de Denpasar j'étais un peu déboussolée. De nouvelles odeurs, un autre langage et surtout une ville grouillante, bien loin du « no worries » australien. J'ai tout de suite était frappée par la douceur du visage des balinais, toujours souriants. Je me suis assise sur mon sac et j'ai regardé cette ville vivre en attendant Gaëlle. Nous avons de suite pris un taxi pour rejoindre Ubud, une charmante petite ville située au centre de l'île, au beau milieu des rizières. J'avais comme projet de louer un scooter pour visiter tranquillement l’île, mais lorsque j'ai découvert le trafic et le code de la route balinais, j'ai tout de suite abandonné l'idée. Cramponnées dans le taxi, nous sommes arrivées à Ubud en un temps record. 

    Un week-end à BaliLe premier matin nous nous sommes rendues au marché afin de trouver un chauffeur pour nous amener aux différents endroits que nous voulions visiter. Et mieux que ça, nous sommes tombées sur un ange ! Monsieur Dewa, un homme charmant qui nous a proposé de nous conduire toute la journée là où nous le souhaitions. Comme il était en scooter, il a recruté une amie à lui et nous sommes partis tous les 4 en scooter sur les routes balinaises. Au programme visites de temples, découverte d'une plantation de café et d'arbres fruitiers locaux, points de vue sur les volcans, déjeuner au milieu des rizières...

    En Indonésie il existe un café bienUn week-end à Bali particulier, le café Luwak, qui tient son nom d'un petit animal éponyme. Ressemblant à une fouine mais faisant partie de la famille des civettes, le luwak est en quelque sorte... la machine à café. En effet, il mange les grains de café (les meilleurs, monsieur a des goûts de luxe), les digère et les rejette dans ses excréments. Son système digestif transforme le grain de café et ses propriétés, permettant l'obtention d'un café plus fort en goût mais plus léger en caféine.

    Un week-end à BaliLe soir, nous avons assisté à un spectacle de danse balinaise dans le magnifique cadre qu'offre le palais d'Ubud. Au rythme du gamelan, cet ensemble instrumental traditionnel, différentes danses se succèdent, racontant une partie de l'histoire de la religion hindouiste.

     

    Le lendemain nous avons retrouvéUn week-end à Bali Monsieur Dewa pour la visite de Pura Ulun Datu, un temple situé sur les bords du lac Bratan. Nous l'avons emmené faire un tour de barque sur le lac, il était heureux comme un gamin. Tout allait très bien jusqu'au moment où nous nous sommes retrouvés coincés dans le filet de protection du temple, ce qui a valu pour Monsieur Dewa une crise de panique et pour nous une bonne crise de rire !

    Un week-end à BaliLe soir Monsieur Dewa nous a invité à partager un repas dans sa famille. C'était un beau moment pour nous. Sa maison, comme toutes les maisons hindouistes à Bali, comporte un temple familial et de nombreuses dépendances pour tous les membres de la famille. La cuisine est commune, ce qui rend l'endroit très convivial. Nous avons été reçues comme des princesses, habillées en costumes traditionnels (euh... la styliste de Gaëlle avait quelques soucis d'assortiment de couleurs... Moi perso j'avais la classe héhé). Nous avons dégusté plusieurs mets locaux, tel que le poulet saté, des fruits, des gâteaux à la farine de riz.

    C'était très appréciable pour moi de partager la découverte de l’île avec quelqu'un. Après 5 mois de voyage en solitaire, ça m'a fait du bien de pouvoir dire « tiens regarde ça comme c'est beau » ou encore « que veux-tu manger ce soir ? ».

    Merci Gaëlle pour ta bonne humeur, ton humour, ton ouverture d'esprit, ta simplicité et ton enthousiasme. On a fait un bon duo !


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  • Bali :  MundukJ'ai continué ma route vers le Nord pour rejoindre le petit village de Munduk, perché dans les montagnes, au milieu des rizières en terrasse. J'ai fait le voyage en bémo, petit taxi commun local. Mon chauffeur était tout fier de me faire découvrir son île, marquant des arrêts pour que je prenne des photos. La photo sur commande, ce n'est pas tellement mon truc, mais il le faisait avec tellement de plaisir que je me suis prise au jeu.

    Arrivée à Munduk en fin de matinée, j'aiBali :  Munduk tout de suite arpenté le village avec mon sac à dos à la recherche d'une chambre pour la nuit. Je n'avais pas anticipé la non disponibilité d'un distributeur de billet, aussi suis-je arrivée avec seulement 100 000 rp en poche (8 euros). Il me fallait manger le midi, manger le soir, dormir et prendre un petit déj le lendemain. Défi accepté ! Les petits hôtels me proposaient des chambres minimum à 150 000 rp, je me suis donc mise à la recherche d'une famille qui pourrait m'offrir une chambre pour la nuit. J'ai rencontré Ibu, qui m'a cuisiné un repas, offert un lit et un petit déjeuner pour 50 000 rp. Je vais pouvoir manger ce midi !

    Bali :  MundukAprès avoir déposé mon sac chez Ibu, je me suis mise en quête d'un warang pour manger (petite échoppe locale). J'ai dégusté le poulet curry préparé par Putu, et comme j'étais sa seule cliente il est venu s’asseoir à ma table pour discuter avec moi. Après le déjeuner il m'a proposé de m'emmener voir des cascades dans la montagne. Des chutes magnifiques, au beau milieu d'une végétation luxuriante. Puis, il a du rentrer pour s'occuper de son restaurant, mais a pris soin de m'indiquer une belle balade à travers les rizières. Nous nous sommes donnés rendez-vous le soir pour aller voir un combat de coq, distraction qu'il affectionne particulièrement.

     J'ai marché tout l'après-midi au milieu deBali :  Munduk ce paysage fantastique de rizières à perte de vue. J'ai traversé un petit village vraiment isolé, où j'ai écouté un petit garçon jouer de la musique. Il était tout fier d'avoir une spectatrice. Un peu plus loin, des hommes discutaient en fumant leurs fameuses cigarettes au clou de girofle. En contre-bas, des femmes lavaient le linge dans un cours d'eau. Des petites filles jouaient et riaient dans une cours où des grains de café séchaient au soleil. Je suis restée un moment à observer ces scènes de vie, oubliant la vie moderne et le temps qui passe... Le temps qui passe ! Il était grand temps de retrouver Putu pour aller au combat de coq !

    Bali :  MundukAccrochée derrière Putu sur son scooter, nous sommes partis à travers la montagne et des pistes en terre pour rejoindre l'aire de combat installée dans un petit village. L'ambiance était déjà survoltée, les paris fusaient, ça criait, ça se faisait des signes dans tous les sens, on se serait cru à l'ouverture de Wall Street en pleine campagne balinaise. Nous avons pris place et Putu m'a expliqué les règles. Deux coqs s'affrontent, une lame de couteau bien aiguisée accrochée à la patte, et le vainqueur est... celui qui ne meurt pas... Ça peut paraître un peu cruel, mais c'est culturel. Les combats de coq sont très prisés ici, tellement que le gouvernement les interdit en dehors des combats officiels, pour ne pas que les Balinais y perdent tout leur argent. Mais de nombreux combats clandestins sont organisés (comme celui auquel j'ai assisté) et si la police passe, elle est très facilement corruptible avec un peu d'argent...

    Je suis rentrée manger le repas que m'avait préparé Ibu, et ce soir là, j'ai été ravie de ne pas avoir de poulet dans mon assiette...


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  • Bali : De Lovina à AmedPour profiter de l'aspect maritime de Bali, j'ai mis le cap encore plus au nord pour atteindre Lovina. C'est une petite ville côtière réputée pour être un bon point de départ pour observer les dauphins, mais c'est également un petit port de pêche. Cependant je me suis vite rendue compte que la ville était très tournée vers le tourisme, restaurants et boutiques de souvenirs fleurissant à chaque coin de rue. Pour le côté authentique on repassera, mais pour le côté farniente sur la plage c'était pas mal. J'ai rencontré un pêcheur qui m'a embarqué pour une petite virée au large. J'ai attrapé 2 minis thons mais sentant poindre le mal de mer j'ai demandé à rejoindre la plage au plus vite... Une fois sur la terre ferme Mado le pêcheur a allumé un feu sur la plage et nous avons fait griller les 2 petits poissons. Un peu petit pour le repas, c'était un bel apéro dirons-nous !

    Bali : De Lovina à AmedBali : De Lovina à AmedBali : De Lovina à Amed

     

    Étant un peu déçue par ce manqueBali : De Lovina à Amed d'authenticité, j'ai repris la route le lendemain en taxi-scooter pour Amed, située sur la côte Est. J'y ai trouvé ce que je cherchais, un petit village familial et sympathique. J'ai été accueillie les bras ouverts par la famille Fisherman, qui m'a offert une chambre et leur salle de bain en partage. Côté authenticité j'ai été servie ! Ils ont été adorable avec moi et j'ai partagé leur quotidien ainsi que les jeux de la petite dernière. Une vraie chipie à croquer !

    Bali : De Lovina à AmedA Amed, il est possible de faire du snorkeling (tuba + masque + palmes) depuis la plage. On met la tête sous l'eau et c'est un vrai aquarium qui s'illumine devant nos yeux. C'était magique ! J'ai pu observer les coraux, des poissons clowns, des poissons zèbres, et toutes sortes de poissons dont j'ignorais le nom. Un vrai régal !


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  • Bali : L'ascension du Mont baturBali, comme bon nombre d'îles en Indonésie,est une île volcanique. Le plus haut sommet est le mont Agung. Mais c'est également un mont sacré pour les hindouistes, et des célébrations étaient en cours lorsque j'y étais, empêchant l'accès au trek. J'ai donc décidé de gravir le second sommet le plus haut pour avoir une vue d'ensemble de l'île, le Mont Batur.

    L'ascension se fait de nuit pour arriver auBali : L'ascension du Mont batur sommet au lever du jour. Le départ d'Ahmed était prévu à 1h30 du matin, j'avais décidé de ne pas me coucher plutôt que de dormir que quelques heures. Mais à 22h je piquais du nez, je me suis donc couchée en mettant mon réveil. Mais lorsque ce dernier à sonner je l'ai éteins et me suis rendormie... J'ai été réveillée par des échanges de voix à l’extérieur. J'ai regardé l'heure : 2h ! J'ai bondi et suis sortie en trombe, trouvant mon chauffeur et monsieur Fisherman discutant tranquillement. Mon chauffeur m'a salué avec le sourire, tout tranquille. Moi j'étais toute confuse d'être en retard... Arrivée à la voiture j'ai fait la connaissance de mes 2 compatriotes pour l'ascension, Anna et Laura, 2 allemandes. Là l'accueil a été un peu plus froid, mon retard pouvant nous priver du lever du soleil au sommet. Je me suis faite toute petite dans la voiture, moi qui ne suis jamais en retard, j'étais vraiment honteuse. Notre chauffeur nous a rassuré, nous disant qu'il y avait un peu de marge. Il a tout de même conduit un peu vite, peu être trop, prenant les virages tel un pilote de rallye. Et ce qui devait arriver arriva, j'ai eu le mal des transports... Je n'osais rien dire car je m'étais déjà assez fait remarquée, mais notre chauffeur m'a trouvé un peu pâle et à stopper la voiture à temps... La bouffée d'air frais a suffit à me remettre sur pied.

     Bali : L'ascension du Mont baturArrivées au pied du volcan, nous avons retrouvé notre guide. A la lumière des frontales, les premières centaines de mètres se font sur du plat, dans la cendre, au milieu de la forêt. Puis c'est la montée sur un chemin caillouteux mais relativement facile. Cette ascension est très populaire, aussi nous y avons croisés de nombreux groupes. La vue du sommet était incroyable. Nous avons vu le lever du soleil sur le Mont Agung, les rizières à perte de vue, la dernière coulée de lave du volcan et même au loin l’île de Lombock. Notre guide nous a cuisiné un petit déjeuner à base de sandwich à la banane et d’œufs cuits dans les vapeurs du volcan. Finalement, mon retard ne nous aura pas handicapé, et nous avons même bien sympathisé avec Anna et Laura. Comme quoi, rien ne sert de courir....


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  • Après cette semaine riche en rencontre et en découverte à Bali, je me suis envolée pour une autre île de l'archipel indonésien, Java. Le rendez-vous était pris à Jakarta avec Lucile, une amie de Paris, le dimanche 1er Septembre.

    Java : JakartaArrivée la veille, j'avais donc toute une journée à passer à Jakarta, ce qui ne m'enchantais guère car je ne savais pas trop comment m'y prendre pour parcourir cette gigantesque mégalopole surpeuplée et polluée. Mais c'était sans compter sur ma petite étoile qui veille sur moi depuis le début de ce voyage ! En effet, en marchant dans la rue à la recherche d'un endroit où passer la nuit, un jeune homme en scooter m'a abordé pour me saluer et me demander d'où je venais. J'ai pris le temps de lui répondre, et nous avons discuté ainsi un bon quart d'heure. Très avenant et sympathique, Sam vit à Jakarta depuis sa tendre enfance et connaît la ville comme sa poche. Il m'a proposé spontanément de me la faire découvrir en scooter le lendemain. J'ai accepté et nous sommes partis le lendemain matin pour le Monument Nasional (Monas), une grande colonne surmontée d'une flamme symbolisant la liberté et la république. Haute de 123m, elle offre une vue imprenable sur toute la ville. Après cette ascension, Sam m'a emmené déjeuner dans un de ses warangs préférés. Dans la rue juste devant il y avait un défilé en l'honneur de Confucius. Nous nous sommes mêlés à la foule, dansant et riant de bon cœur. Puis nous avons visité le vieux Jakarta avant de nous rendre dans un écomusée retraçant les us et coutumes de l'archipel, et exhibant des habitations traditionnelles.

    Java : JakartaJava : JakartaJava : Jakarta

     

    Le soir à 23h j'ai retrouvé Lucile et 3Java : Jakarta grosses plaquettes de chocolat (merci Solenne!!) à l'aéroport, qui après ses 20h de voyage avait sûrement besoin d'une bonne nuit réparatrice. Fort heureusement j'avais pris soin de réserver 2 lits dans une auberge de jeunesse tout près de la gare où nous devions prendre notre train pour Yogyakarta le lendemain matin à 8h30. Mais c'était sans compter sur ma chance légendaire (tu as pu y goûter plusieurs fois pendant ce voyage, n'est-ce pas Lucile!), une fois arrivées à l'auberge un seul lit restait libre, ils avaient fait une erreur dans leur système de réservation. Toute confuse la responsable nous a proposé de nous installer un lit dans la salle télé, et finalement ayant tant de choses à se raconter et vu l'heure avancée (1h du matin), nous avons décidé de rester toutes les deux dans le salon à papoter. Première nuit blanche...


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  • Java : YogjakartaAprès une nuit blanche papotage, une bonne douche chaude et un délicieux petit déjeuner, nous sommes parties en direction de la gare pour prendre le train pour Yogjakarta. Très bien installées, nous étions prêtes pour observer la campagne Javanaise pendant 8h... et dormir un peu aussi. Dehors les paysages défilaient, des villages, des rizières, des montagnes, des vallées... Finalement le trajet est passé vite, et nous sommes arrivées à Yogjakarta en fin d'après-midi. Nous avons exploré la ville en push-push, ce qui m'a rappelé mon job à Darwin. Mais cette fois ci ce n'est pas moi qui pédalait !

    Si Jakarta est la capitale administrative de Java, Yogjakarta en est la capitale culturelle. Le lendemain matin, nous avions prévu une visite de la ville, mais une rencontre à changer le cours de notre journée. Alors que nous marchions tranquillement en direction du Kraton, un homme aux cheveux grisonnants, le sourire aux lèvres, nous salua gentiment et nous invita à boire un café avec lui. Nous n'étions pas pressées, alors nous avons accepté. Un tapis installé par terre dans la rue nous a servi de salon, et nous avons commencé à discuter avec ce sacré personnage surnommé Beng-Beng. Calmement, il nous a raconté sa vie, ses tourments, comment lors d'un tremblement de terre il avait tout perdu et se croyait fini, et comment sa bonne étoile l'a remis sur pied et lui a redonné goût à la vie. Il se nourrit des rencontres avec les autres, s'enrichissant de sourires plutôt que de pièces de monnaie. Sa philosophie m'a plu, aussi nous avons décidé de lui faire confiance lorsqu'il nous a proposé de nous faire découvrir les facettes secrètes de la campagne environnante...

    Java : YogjakartaBeng-Beng se déplaçant en scooter, il a pris Lucille derrière lui et j'ai loué un scooter pour les suivre. Je n'en avais jamais vraiment conduit, j'ai donc eu droit à une petite leçon particulière dans une ruelle avant de prendre la route. Démarrer, accélérer, freiner. Finalement c'est comme un vélo sans pédale... Nous démarrons, et je n'avais pas fait 2 mètres que mon scooter s'est arrêté net. Panne d'essence ! Je suis retournée au magasin de location en poussant le scooter, le gars a un eu rigolé en me voyant revenir... Mais quand je lui ai donné la raison de la panne, et après qu'il est tout de même vérifié (oui je suis une fille, on ne sait jamais...) il s'est confondu en excuses et m'a donné une autre machine. J'ai retrouvé Beng-Beng et Lucille, et roues dans les roues nous nous sommes lancés dans la traversée de la ville. Je me suis accrochée au guidon plus d'une fois, le code de la route étant légèrement différent de chez nous à priori... En fait je n'ai jamais compris qui avait la priorité, je crois que c'était à celui qui s'imposait !

    Notre première étape a été la visite à uneJava : Yogjakarta petite communauté de personne fabriquant des masques traditionnels. Plusieurs familles vivaient et travaillaient ainsi ensemble. Les enfants étaient tout contents d'avoir de la visite, ils rigolaient et voulaient des photos avec nous, ce qui faisaient également rire leurs mamans. Ici, les tâches étaient bien réparties : les hommes coupaient le bois et sculptaient les masques, les femmes les peignaient.

    Java : YogjakartaNous avons repris la route pour marquer un arrêt dans une rizière où des villageois s'affairaient à la récolte. Pendant que les uns coupaient les tiges, les autres les battaient pour en récolter les grains. Ni une ni deux, nous les avons aidé un moment. Quel dur labeur ! Eux faisaient ça à longueur de journées, avec le sourire... Je crois que je ne regarderais plus un paquet de riz de la même façon...

     

    L'étape suivante était un petit village vraiment isolé, très pauvre. Des hommes travaillaient dans un champ de canne à sucre quand nous sommes arrivés. L'un d'eux est venu nous saluer avec le sourire, et a posé des questions sur nous, notre voyage. Comme il ne parlait pas anglais, Beng-Beng nous a servi d'interprète. Il nous a offert des cannes à sucre fraîche à manger, un vrai délice. Nous avions du sucre qui ruisselaient partout sur nos bouilles, mais c'était trop bon ! Puis Beng-Beng a expliqué à l'homme que nous étions en Indonésie pour gravir des volcans. Il nous a dit que la tradition ici pour avoir de la force et du courage était de boire du sang de serpent, que lui en buvait souvent quand il était jeune pour aider son père aux champs. Il nous a conduit dans sa maison où il détenait plusieurs serpents captifs. Il a sorti un cobra royal et a commencé à jouer avec. Je me suis recroquevillée dans ma chaise, tandit Lucille a carrément fuit à l'autre bout de la pièce. Puis il a attrapé un autre serpent, inoffensif selon ses dires. Il me l'a tendu, je l'ai effleuré du bout des doigts, j'avais si peur ! Lucille est revenue et a chopé le serpent à pleines mains. Elle a joué avec, j'étais vraiment impressionnée ! Bon, j'ai pris mon courage à deux mains, et le serpent par la même occasion. Tant qu'il regardait de l'autre côté ça allait, mais dès qu'il tournait sa tête vers moi et me regardait avec ses yeux de vivipare féroce en agitant sa langue bifide je faisais tout de suite moins la maline. Puis l'homme a sacrifié le cobra royal pour nous offrir son sang. Il a coupé la tête du serpent et l'appétit de Lucille, a vidé le sang dans une tasse, puis il a enlevé la peau et retiré le cœur encore battant. Il a ensuite prélevé des nerfs et le foie qu'il a ajouté dans la tasse. Il nous a tendu le breuvage. Lucille a passé son tour. C'était traditionnel, alors je me suis lancée. J'ai bu le sang, gobé le foie et les nerfs, puis j'ai bu un grand verre d'eau pour passer le goût. L'homme nous a offert la chair du serpent, que nous avons fait cuisiner le soir dans un restaurant. C'était délicieux !

     Java : YogjakartaJava : YogjakartaJava : Yogjakarta

    Le lendemain, nous avons retrouvé Beng-Beng pour visiter les deux fameux temples aux environs de Yogjakarta, un temple bouddhiste d'abord, Borobudur, et un temple hindouiste, Prambanan.

     Java : YogjakartaJava : Yogjakarta

     


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  • Ascension du MerapiAprès avoir passé la journée à visiter les temples, nous nous sommes reposées un peu car nous avions l'ascension du Merapi programmée  un peu plus tard dans la nuit. Un chauffeur devait venir nous chercher à 22h pour nous conduire au petit village de Selo, à 2h de route, au pied du géant de feu. Le Merapi est l'un des volcans les plus actifs et les plus surveillés d'Indonésie, et pour cause. Une éruption pourrait être une catastrophe pour la grande ville de Yogjakarta, toute proche, mais aussi pour tous les petits villages environnants.

    Arrivées à Selo, nous avons fait la connaissance de notre guide, Sony, et du reste du groupe,Virna et Marco, 2 italiens, autour d'un bon café bien chaud. Le froid était tombé avec la nuit. Nous étions alors à 1000m d'altitude, et le sommet était à  2900m. Il risquait de faire un froid polaire en haut !

    Vers 1h l'équipage s'est mis en route. La traversée du village était déjà très pentue, un vrai casse-patte ! Une demi-heure plus tard nous sommes arrivés en haut du village, sur le parvis de l'école, d'où nous avons emprunté un chemin terreux au milieu d'une forêt. Enfin je supposais que nous étions au milieu d'une forêt car la nuit était très noire, je ne voyais pas plus loin que le bout de ma lampe. Alors j'imaginais le paysage qui nous entourait.

    La montée était relativement raide, àJava : Ascension du Merapi plusieurs reprises nous avons du poser les mains pour grimper. Plusieurs fois notre guide a marqué de longues pauses, nous permettant de boire, de manger et de discuter entre nous pendant que lui s'endormait à l’abri du vent devenu glacial. Au niveau du plateau, avant la montée finale du cône, il nous a demandé à plusieurs reprises si nous voulions vraiment monter jusqu'au sommet. Oui nous le voulions ! Pendant plus d'une heure nous sommes montés dans la cendre du cône, avançant de 3 pas, glissant de 2. C'est pendant cet exercice éprouvant que notre guide s'est écroulé, respirant en hyperventilation. J'ai eu si peur ! Il avait le regard fixe, il était à bout de force. Nous l'avons couvert, lui avons donné à boire et à manger. Il a repris des couleurs et l'ascension au bout de 10 bonnes minutes, pour nous conduire dans cet enfer gris jusqu'au sommet. La pente était très raide et les crevasses nous entouraient. Nous sommes parvenus au sommet juste avant le lever du jour, pour un spectacle vraiment magique.  

    Java : Ascension du MerapiNous étions sur la crête du cratère, des fumerolles dansaient en contre bas. Face à nous une gigantesque mer de nuage laissait percer quelques hauts sommets de l'ile. Le jour se levait peu à peu, illuminant les pentes du volcan pour nous faire découvrir le paysage incroyable qui nous entourait. Le froid était saisissant, nous avions les mains et le bout du nez gelés. Mais la beauté du paysage qui s'offrait à nous nous faisait oublier ce petit désagrément.

    Il était maintenant temps de redescendre.Java : Ascension du Merapi Sony avait fini de se réveiller et était tout sourire maintenant. Il est descendu en courant dans la cendre du cône, nous l'avons très vite imité. C'était vraiment amusant ! Emportée par la pente, je me suis pris une belle gamelle, mais amortie par la cendre j'ai surtout fait une belle glissade sur les fesses. Arrivés au plateau, nous avons entamé la descente à travers la forêt. La encore c'était sublime, et le soleil chauffait bien à présent. Nous marquions quelques pauses boissons pendant lesquelles nous luttions tous pour ne pas nous endormir. Peu avant d'arriver à Selo, nous avons rencontré des villageois montés sur les pentes du volcan pour venir chercher du fourrage pour leurs animaux. Chargés de bottes de plus de 50kg sur leur dos, ils descendaient devant nous en discutant, riant. Impressionnant. Nous avons traversé des champs de tabac, de thé pour finalement arriver à la maison de Sony où nous attendaient un bon café et un gros pancake à la banane !

    C'était une très belle ascension, assez physique, mais la vue au sommet valait toutes les peines du monde...


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    Java : Bromo

    Pour se rendre sur le site du volcan Bromo depuis Yogjakarta, il faut d'abord affronter 10h de bus, qui peuvent s'avérer épique. Je pense que notre chauffeur était un ancien pilote de F1 à la retraite reconverti en chauffeur de bus javanais. Il zigzaguait sur les files, doublant à droite, à gauche, sur le trottoir... J'ai dormi pour ne pas voir ça !

    Arrivées à Ceremo Lawang en début de soirée, nous avons pris la décision de ne pas prendre de chambre et de passer une nouvelle nuit blanche, avec un départ pour l'ascension du mont Penanjakan à 2h du matin. Ce mont, stratégiquement placé face au Bromo, offre un spectacle époustouflant au lever du soleil. Le seul problème, c'est qu'il faisait vraiment très froid. Nous nous sommes réfugiées dans un premier temps dans un warang servant des petits plats typiques vraiment délicieux et du thé bien chaud. La patronne des lieux étaient une vraie crème, nous avons passé une excellente soirée. Mais il n'était que 10h lorsque le warang a fermé, nous avons donc trouvé refuge dans le canapé de l'accueil d'un hôtel en attendant 2h.

    A 2h, emmitouflées dans nos coupe-vent et armées de nos frontales, nous nous sommes lancées dans la nuit noire sur les pentes du mont Penanjakan. Nous étions seules dans la montagne, seul le bruit de nos pas retentissait. Après deux heures de montée, quelques litres d'eau et quelques gâteaux, des bruits assourdissants de moteur ont commencé à retentir. Nous sommes alors parvenues au bout du chemin, sur une route bondée de scooters et de jeeps ! Plus d'une centaine de véhicules s'amalgamait au sommet pour déposer leur lot de touristes. C'était incroyable, comme disait Lucille, on se serait cru à Disneyland. Des touristes dans tous les sens, des échoppes de vente de boissons chaudes, de nourritures et de souvenirs partout, des loueurs de manteau... Nous étions écœurées... Tant bien que mal nous nous sommes faufilées dans cette marée humaine pour atteindre le point de vue.

    Aux premières lueurs du jour, l'incroyable spectacle qui s'est offert à nos yeux nous a fait oublier notre déception. Le volcan Bromo a surgit de la nuit, fumant tranquillement, tandis qu'en toile de fond le volcan Semeru explosait rageusement. C'est une des plus belles vues qu'il m'a été donné de voir.

    En redescendant par notre petit chemin tranquille, pendant que les jeeps emmenaient les touristes sur les pentes du Bromo, nous avons trouvé plusieurs points de vue magnifique, isolés et sans personne. A Cerumo Lawang, nous avons pris un bon petit déjeuner au warang de notre nouvelle amie, avant de nous lancer nous aussi à l'ascension du mont Bromo, à présent désert. La marche d'approche au milieu de la plaine lunaire nous laissera un souvenir mémorable, tant par sa beauté que pour toutes les bêtises qu'on a pu s'y raconter !

    Java : Bromo


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  • Java : Kawah IjenAvant de quitter Java, nous voulions gravir un dernier volcan, différent de ceux que nous avions vu jusqu'à présent car en pleine exploitation de souffre. En effet, chaque nuit, des dizaines et des dizaines d'hommes gravissent les pentes du Kawah Ijen et descendent dans le cratère pour en extraire cette roche jaune. Les conditions y sont déplorables, et la pénibilité maximale. En effet, ces hommes travaillent dans les vapeurs de souffre toxiques sans masque et portent de lourdes charges sur leur dos, leur causant des déformations importantes. En discutant avec l'un d'eux, j'ai appris qu'il gagnait 7 000 rp par kilo, ce qui correspond à 5 centimes d'euro. Un bon mineur porte 150 kg par nuit (en 2 aller-retour, soit 16km, petite note en sac à dos et en montant vite on a mis 1h à l'aller...), soit 7,5 euros par jour. S'il travaille tous les jours il gagne 225 euros par mois...

    Nous sommes montées en pleine nuit pourJava : Kawah Ijen assister à un phénomène naturel et uniquement visible dans la nuit noire, les « blue fire », des lumières bleues dues à la réaction entre le sulfure et l'air dans le cratère.

     

     

    Java : Kawah IjenPuis, nous sommes redescendues pour arriver au petit matin à notre bus. Nous partons voir le lac maintenant ? Le lac ? Mais il était dans le cratère ! Guide en mousse ! Tu n'aurais pas pu nous le dire plus tôt ?? Nous sommes donc parties pour une seconde ascension...

     


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  • De retour à Bali, nous avons décidé de passer quelques jours à Ubud pour souffler un peu au milieu des rizières. Mais très vite l'envie de grimper nous a repris, et j'avais toujours à l'idée de gravir le point culminant de l'île, le mont Agung. Les cérémonies religieuses qui m'avaient contrainte à changer mes plans deux semaines auparavant étaient à présent terminées, et l'ascension de nouveau autorisée.

    Bali : Mont AgungNous avons trouvé un chauffeur et une guide, et Virna, l'italienne que nous avions rencontré lors de l'ascension du Merapi nous y a rejoint. Nous avons donc formé le temps de cette randonnée un quatuor 100% féminin ! Nyoman, notre guide, a veillé sur nous du début à la fin, avec ses grands sourires et ses petits biscuits. Elle avait même prévu le thermos de café pour le sommet ! Une chose nous a cependant immédiatement frappée, c'est la taille de ces chaussures. Elles étaient beaucoup trop grandes pour elle ! Avant de partir, elle a fait une petite prière et une offrande au temple hindouiste au pied du volcan. Une fois l'encens allumé, nous pouvions partir en toute quiétude.

    Pendant la montée, j'ai risqué 2-3 fois deBali : Mont Agung tomber, j'étais fatiguée, je m'endormais debout. Heureusement les filles veillaient, une petite barre chocolatée m'a réveillé. En haut, une vue imprenable une fois de plus. Nous étions au-dessus des nuages, à 3200m, sur le toit de l'île. Magnifique...

     

    En redescendant, nous avons croisé un petit singe dans les rochers abruptes. Une fois passée la mer de nuage, nous avons pris une petite averse sur le coin du nez, rendant le sol très glissant, nous obligeant à nous accrocher aux branches. Ceci dit, jouer à Tarzan nous a bien fait rire !

    Arrivées en bas Nyoman nous a félicité pour cette ascension. Nous avions passé toutes les 4 un très bon moment, unique. J'ai proposé à Nyoman d'essayer mes chaussures. C'était sa pointure, alors je lui ai laissé. Pour moi c'était une paire de chaussures, pour elle, son outil de travail. Et puis j'ai pensé, on m'a beaucoup aidé pendant mon voyage à vélo sans que je puisse rendre la pareille. Alors à mon tour d'aider quelqu'un...


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  • De retour en Australie, j'ai atterri à Sydney où j'ai été accueillie par Émilie, une amie journaliste pigiste pour le Figaro. Fraîchement débarquée, elle avait très envie d'essayer le surf. N'étant pas une oficionada des sports aquatiques, je n'avais pour le moment pas encore pris le temps de louer une planche, alors j'en ai profité pour me laisser embarquer. Et je n'ai pas été déçue du voyage !

     Alors déjà pour vous peindre un peu le tableau, nous étions à la fin de l'hiver à Sydney, il faisait au moins -12°C sur la plage alors imaginez dans l'eau... Bon d'accord j'exagère peut-être un peu, mais il ne faisait pas bien chaud quand même. La mer était très agitée et les vagues énormes (au moins 20cm de haut). Nous avons loué un bodyboard et un surf, enfilé des combis et c'est le cas de le dire, nous nous sommes jetées à l'eau. Première vague, premier naufrage. Là sans rire les vagues étaient vraiment fortes. On s'est fait secouer comme dans une machine à laver, tentant tant bien que mal de se redresser sur cette fichue planche. Au bout d'une heure j'ai réussi à me mettre à genou mais je ne suis jamais parvenue à la position verticale. J'ai fini sur le bodyboard à jouer dans l'écume...

    En résumé, j'ai bien ri, et je pense que j'ai réduit le niveau d'eau de l'océan pacifique avec toutes les tasses que j'ai bu ! Quand est-ce qu'on recommence ???

     

     


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  • C'est avec une joie immense et non sans une certaine émotion que je suis allée chercher Papa et Maman à l'aéroport Lundi 16 Septembre. Quel bonheur de les retrouver et de pouvoir partager de vive voix toutes mes aventures ! Et ensemble, nous allons écrire une nouvelle histoire... Nous sommes partis à la découverte de l'Australie à bord d'OzCar, notre Van!

     

    Papa et Maman en Australie!


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  • The RocksThe Rocks est le quartier historique de Sydney, où l'on trouve les plus anciennes bâtisses de la ville datant de la fin du 18ème siècle et construites en grès. Il est situé sur le port, au pied de Harbour Bridge. Tour à tour quartier des marins, des prostituées, repère de brigands, c'est aujourd'hui un quartier très touristique. Un petit musée très bien présenté raconte l'histoire et l'évolution de The Rocks, de son origine avec les premiers aborigènes ayant peuplé la zone à aujourd'hui.

    Au détour d'une rue du quartier se trouveThe Rocks une charmante petite boulangerie française qui a ravi mes papilles. En vitrine, des sandwichs préparés avec de la vraie baguette moelleuse et croustillante, débordant de mets plus appétissant les uns que les autres. Côté pâtisserie, des mille-feuilles s'entrecroisaient avec des éclairs au chocolat, des tartes au citron ou encore de délicieux petits macarons...


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  • Harbour BridgeLe Harbour Bridge est l'un des emblèmes de la ville de Sydney. Cette impressionnante construction métallique, vieille de 80 ans, haute de 135 mètres et large de 50 mètres en fait l'un des ouvrages les plus remarquables au monde. Chaque jour, des milliers de véhicules, trains, vélos et piétons empruntent le pont.


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  • L'opéraComment évoquer Sydney sans parler de son célèbre opéra? Son architecture originale et sa localisation au bord des flots l'ont rendu incontournable. Il apparaît dans tous les reportages sur la ville, dans de nombreux films, et même dans Némo ! ;-). Pour la petite histoire, il a été inauguré en 1973 après 10 ans de construction. C'est un haut lieu artistique, notamment lyrique. Dans la grande salle de concert se trouve le plus grand orgue mécanique au monde.

     


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  • Le CBDLe centre des affaires de Sydney ressemble à bon nombre de centres d'affaires dans le monde : de hauts gratte-ciel, des sièges de grandes sociétés, des banques, des ambassades, des centres commerciaux... Sa petite particularité est qu'il est très étendu et très vert, de nombreux parcs surgissent entre les tours. La plus haute construction du CBD est la Sydney Tower avec ses 310 mètres de hauteur.


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  • ManlyManly est l'un des quartiers au nord de la ville de Sydney. On y accède depuis le centre-ville par un ferry en une trentaine de minutes. Manly est surtout réputé pour ses plages et sa douceur de vivre. La particularité de ce quartier est qu'il est enclavé entre la baie de Sydney et l'océan Pacifique, ce qui lui offre l'opportunité d'avoir 2 belles plages.

    Mais la beauté de Manly ne réside paManlys exclusivement dans ses plages. En effet, le quartier est bordé par 2 parcs nationaux dont la faune et la flore font le régal des promeneurs. Il n'est pas rare d'y croiser de petits marsupiaux tels que les bandicoots, ou encore des reptiles tel que le dragon de Manly. 


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  • La Hunter ValleyA quelques encablures de Sydney se trouve l'une des régions viticoles les plus en vues d'Australie, la Hunter Valley. Elle est aussi réputée pour ses élevages de chevaux et son industrie minière. C'est une très belle région sauvage, mais côté vignoble, la déception a été grande lorsque j'ai appris que la plupart des domaines importaient en fait leur raisin d'Australie du Sud... La Hunter Valley ressemble donc plutôt à un lieu de dégustation chic et branché, une belle vitrine aux portes de Sydney...


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  • Les Blue Mountains, ou Montagnes Bleues, sont une chaine de montagnes au nord-est de Sydney. Elles doivent leur nom au reflet bleu qu'elles renvoient, du aux essences volatiles générées par les eucalyptus très présent dans la région. De nombreuses randonnées sont possibles à travers ce grand parc naturel. Des formations rocheuses célèbres, comme les 3 Sisters, ou tout simplement la gandeur des lieux m'ont laissé sans voix...

    Les Blue MountainsLes Blue Mountains


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  • On the center again!Quand on aime, on ne compte pas ! La partie qui m'attirait le plus en venant en Australie était le Centre Rouge, c'est donc pourquoi j'avais choisi de le faire en vélo. Mais pourquoi pas le refaire une deuxième fois? On prend les mêmes et on recommence ! Enfin, pas tout à fait les mêmes, puisque cette fois ci j'avais avec moi comme jolie valeur ajoutée Papa et Maman ! Et le vélo, ils n'y tenaient pas vraiment, alors nous avons loué un van que nous avons baptisé Oz'Car. En route pour l'aventure !


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