• Voici comment va démarrer mon année 2014 : par un voyage en Tasmanie ! J'en rêve depuis que je suis arrivée en Australie. Après le centre rouge, c'était la deuxième destination qui me faisait rêver en Australie. Et bien ça y est, dans quelques heures je prendrai mon avion, cap sur l'état le plus austral d'Australie !

    Avant de partir

    Comme pour le centre rouge, j'ai envie de rendre mon passage en Tasmanie inoubliable. Le vélo, j'ai déjà donné, alors pour la Tasmanie, ce sera.. à pied ! Je pars avec mon sac à dos, une nouvelle tente, mon sourire et ma bonne étoile à la découverte de cette île chargée d'histoire. Elle est recouverte à 75% par des parcs nationaux, autant vous dire que je vais pouvoir me faire plaisir niveau rando !

    Je pars donc pour 2 mois, seule d'abord puis le 5 Février mon amie Sonia viendra me rejoindre à Hobart. Nous avons prévu de faire le sud et l'est ensemble, avant de nous attaqué au mythique Overland Track, un trek de 80 km qui parcourt le centre de l'île et qui est réputé comme étant l'un des plus beau trek au monde.

    Mais avant cela je vais découvrir le Nord et l'Ouest. Je vais atterrir à Launceston, puis je pense découvrir la Tamar Valley, la région viticole de Tasmanie. Je suis ensuite attendue par Jane et Jack à Boat Harbour, une petite commune de 5 maisons, face à la mer. Je les ai rencontré pendant mon voyage en vélo, et Jane m'a dit qu'ils avaient parfois besoin d'aide avec leurs chevaux. Je vais donc aller leur prêter main forte, les chevaux moi ça me connait, j'ai fait du poney quand j'était petite ! :0)

    Je pense ensuite descendre la côte Ouest, très sauvage, et peut-être faire un trek de 150 km dans le sud, avec ravitaillement en vivre par le biais d'un avion à mi parcours, ça a l'air excitant !! A moins que je ne le fasse début mars avec Brad, mon ami cycliste de Darwin qui prépare un voyage d'exception, la traversée du continent Américain en vélo, de l'Alaska à Ushuaia. Vous voyez papa et maman qu'à côté de ça moi je suis raisonnable ! ;-)

    Première étape avant le départ, préparer le sac. Il faut que je réduise le poids de mon baluchon puisque je vais devoir marcher de longues heures avec. Je laisse donc tout le superflu à Melbourne, que je récupérerai en mars. Voici donc ma nouvelle organisation :

    - Sac Queshua Forclaz Symbium 50L vide : 2 kg

    -Tente Katmandou Lansan Light 2 personnes : 1,8 kg

    - Tapis de sol Katmandou : 450 g

    - Sac de couchage Queshua : 650 g

    - Sac de soie Queshua : 100 g

    - Bruleur camping gaz : 300 g

    - Popotte deux compartiments + couverts : 300 g

    - Poche à eau 2 L vide : 100 g

    - Serviette Decathlon : 200 g

    - Tongs : 300 g

    - Chaussures de Trail : 350 g

    - Trousse de toilette : 1 kg

    - Sac étanche de vêtement : 1,5 kg

    - Trousse de secours : 500 g

    - Matériel électronique : 500 g

    Ce qui fait un total de 10,05 kg, auxquels s'ajouteront les 2 kg d'eau et le poids de la nourriture, soit un poids total d'environ 15 kg.

    Pour le ravitaillement en eau en Tasmanie, les rivières sont jugées pures mais des contaminations sont possibles, alors j'emmène avec moi des pastilles de traitements de l'eau.

    Je n'emmène pas ma tablette, alors les nouvelles se feront sûrement assez rares pendant ces deux mois... Mais j'aurais mon calepin avec moi pour prendre des notes, rassurez-vous même si c'est en décalé vous n'en raterez pas une miette !

    Sur ces bonnes paroles, je vous laisse, je crois que quelqu'un m'attend...

    Avant de partir

     


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  • J'ai commencé mon escapade en Tasmanie par la visite de Launceston, deuxième plus grande ville de l'île en terme d'habitants. C'est une petite bourgade tranquille au bord de la Tamar River, avec un joli petit centre ville composé en majorité de maisons victoriennes.

     

    L'attraction majeure de Launceston est sans conteste Cataract Gorge. Je n'ai
     pu retenir un wahou en les découvrant. Je suis restée ébahie par la beauté et l'immensité du lieu, et j'ai eu la chance d'y voir un phoque et de nombreux wallabies !

     

    Ma bonne étoile veillant toujours sur moi, j'ai eu une merveilleuse surprise en arrivant. A l'aéroport j'ai fait la connaissance de Matteo, un italien venu en Tasmanie pour faire le tour de l'île en vélo. Nous avons discuté un moment en attendant que son amie Jill qui l'accueillait arrive. Elle m'a proposé de me descendre en ville et par la même occasion a appelé son amie Diana qui pouvait m'héberger. Dès mon arrivée j'ai donc eu 3 anges gardiens pour veiller sur moi ! Le lendemain Jill nous a fait visiter la ville. Nous avons décidé avec Matteo de partir le lendemain pour un circuit de 3 jours dans le nord-est de l'île. Diana, cycliste elle aussi, m'a prêté un vélo. En route mauvaise troupe !


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  • Le Nord Est à véloNous sommes donc partis avec Matteo pour 3 jours à la découverte du nord-est, réputé pour ses vignes, ses plages et ses pingouins. La première étape était relativement facile, nous avons suivi la Tamar River sur une trentaine de kilomètres rive gauche, avant de la traverser et de la suivre rive droite. En chemin nous sommes passés par l'étrange village de Grindelwald, un village suisse bâtit de toute pièce par un Helvète nostalgique de son pays.

    En milieu d'après-midi nous sommes arrivLe Nord Est à véloés à Low Head. C'est ici que la Tamar River se jette dans le détroit de Bass. L'endroit est très paisible, quelques maisons seulement jouxtent le phare de la pointe. Un couple intrigué par notre périple nous a invité à prendre le café, puis finalement à manger, les conversations allant bon train. Nous avons pris congés de ce charmant petit couple juste avant la tombée de la nuit pour tenter d'apercevoir les pingouins rentrant de la pêche. Nous avons assisté à un véritable ballet, papa et maman pingouins sortant de l'eau et cherchant bébé sur la plage pour lui donner à manger.

    Le Nord Est à véloLe soir, nous avons planté la tente dans un endroit paisible, face à la mer... Le lendemain, après une bonne nuit de sommeil et un copieux petit déjeuner, nous avons repris la route en direction de Bridport. En chemin, nous avions la mer sur notre gauche et les collines en fleurs de l'autre. Magnifique. J'apprendrai plus tard que ces jolies fleurs en question ne sont autre que du pavot, matière première de l'opium !

    Arrivés à Bridport, nous avons pique-niquLe Nord Est à véloé sur la plage de sable blanc. La mer était sublime à cet endroit. Puis nous sommes remontés en selle pour arriver à Scottsdale. Nous sommes allés prendre le café chez des amis de Diana, qui nous ont raconté leur incroyable expérience de gardien de phare dans les îles Maatsuyker, totalement au sud de la Tasmanie. Pendant 6 mois ils ont vécus isolés sur ces îles, veillant sur les bateaux croisant au large et faisant des relevés météo. Ils n'ont eu aucun contact humain pendant 6 mois, ils avaient du apporter avec eux dans l'hélicoptère qui les a emmené sur l'île 6 mois de provisions... Incroyable. Le soir, nous avons été hébergé par Britt, une cycliste de Scottsdale.

    Le Nord Est à véloLe troisième jour nous a ramené à Launceston par une jolie petite route de montagne. Entre champs et forêts, quelaues lacs surgissaient ça et là. Magnifique. Le soir, à Launceston, nous avons retrouvé Jill et Diana avec qui nous avons partagé un merveilleux diner. Ces quelques jours bien entourée signe le début d'une formidable aventure.

     


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  • Autostop vers le Nord OuestPour partir en direction du nord-ouest et ainsi rejoindre Jane et John à Boat Harbour (couple d'amis rencontré pendant mon voyage à vélo m'ayant invité à passer quelques jours chez eux), j'ai changé de moyen de locomotion et me suis remise à l'autostop. Jill ma nouvelle amie de Launceston m'a déposé à la sortie de la ville, et elle n'était pas repartie que déjà une voiture s'arrêtait. A son bord, Brett, un sacré numéro. Il était musicien et se rendait à un concert mais il a pris le temps de me prendre en stop et de me faire faire un peu de tourisme ! Il m'a fait visiter Deloraine, une charmante petite bourgade dans les terres. Il m'a également fait découvrir sa musique dans le poste de radio. Chouette partage !

    De Deloraine j'ai continué le stop et Kelly Autostop vers le Nord Ouestet son fils se sont arrêtés. Ils étaient en plein déménagement mais ont tout de même trouvé un petite place pour moi dans la voiture pleine à ras bord. Ils m'ont emmené jusqu'à Davenport d'où Phil et toute sa petite tribu m'ont à leur tour pris en stop. J'étais à l'arrière du van avec les 4 enfants, on a bien rigolé. Ils m'ont déposé à Pingouin, une petite ville sur la côte que j'ai trouvé très mignonne. Jane et John ne m'attendaient que le lendemain, alors j'ai décidé de passer un après-midi tranquille ici et de trouver un coin pour camper dans les environs, face à la mer.

    Autostop vers le Nord OuestJe me suis trouvée un parfait emplacement pour camper en fin d'après-midi, j'ai planté ma tente et suis partie pour une longue promenade sur la plage, aux lueurs du soleil couchant. C'était magnifique... A mon retour un van s'était installé pour la nuit non loin de ma tente. C'était Janet et David, un couple de Burnie, une petite ville non loin de là. Ils m'ont invité à boire un thé avec eux. Nous avons discuté un long moment et ils m'ont proposé de me déposer à Boat Harbour le lendemain. Ils ont fait le détour juste pour moi ! Adorable. Je suis donc arrivée à Boat Harbour en un temps record !


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  • Boat HarbourJ'ai donc retrouvé Jane et John, que j'avais rencontré la première fois dans le centre de l'Australie autour d'un feu de camp, puis que j'avais ensuite recroisé par hasard à Darwin. Ils m'avaient invité à séjourner chez eux quelques jours quand je serais en Tasmanie. Ils habitent
    Boat Harbourune très jolie propriété en bord de mer, avec des chevaux et des wallabies. Ils m'ont fait découvrir leur petit coin de paradis. En échange je leur ai cuisiné quelques petits plats bien de chez nous. Un parfait échange comme je les aime !

    Le premier après-midi ils m'ont emmené àBoat Harbour la petite plage de Boat Harbour. Je me suis presque cru en Nouvelle-Calédonie tant le sable était blanc et l'eau turquoise, mais je dis presque car il y avait tout de même une petite différence : la température de l'eau ! Elle était glaciale, je n'ai jamais vu une eau aussi froide ! Même la Manche à côté paraitrait presque tiède ! 

    Boat HarbourLe lendemain Jane et John m'ont prêté un vélo pour que je parte en exploration dans les environs. J'ai fait une longue balade le long de la rivière puis je suis montée à Table Cape, un superbe point de vue sur la côte. Un chemin relie ce point de vue au phare de Wyniard. C'est précisément sur ce chemin que j'ai croisé un diable de Tasmanie ! Mais le temps que je stoppe le vélo et que j'attrape mon appareil photo dans mon sac à dos, il avait disparu dans le bush. Une prochaine fois pour le cliché !

    Lorsque je suis rentrée à la propriété, JaneBoat Harbour et John étaient un peu en panique, les chevaux s'étaient échappé de leur champ. Ni une ni deux nous sommes partis à leur recherche. Ouvrir les barrières, courir après les chevaux... Cela m'a rappelé quelques souvenirs si vous voyez ce que je veux dire... Un indice ? Moutons !

    Boat HarbourLe jour suivant, John m'a emmené faire un tour en bateau pour que je puisse voir la côte depuis la mer. Cet endroit est vraiment sublime, j'ai adoré ! En plus John m'a laissé conduire le bateau, on a bien rigolé... Boat Harbour borde l'un des nombreux parcs nationaux de Tasmanie, Rocky Cape National Park. 


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  • Rocky Cape National ParkRocky Cape National Park est l'un des plus petits parcs nationaux de Tasmanie. Il est relativement facile de l'explorer à pied par une belle randonnée d'une trentaine de kilomètres. Je suis donc partie de bon matin avec dans mon sac à dos de quoi subsister pour la journée, et de quoi me couvrir en cas de changement climatique.

    La première partie de la randonnéeRocky Cape National Park est un chemin en pente qui sillonne à travers le bush. J'ai très vite réalisé que j'aurais du acheter des guêtres car je me suis fait griffer les jambes de toute part par les buissons. J'avais pourtant lu sur un blog que ce n'était pas nécessaire, mais son auteur a du rester dans les rues piétonnes d'Hobart ! Et pour couronner le tout j'ai croisé en chemin plusieurs serpents. Pas de questions à se poser, en Tasmanie, ils sont tous vénimeux. Je me suis donc fait quelques frayeurs au détour du chemin...

    Rocky Cape National ParkEn fin de matinée, des nuages venus de la mer ont masqué le soleil et la température est rapidement tombée. J'ai atteint la pointe du parc pour le déjeuner, et j'ai très vite rangé le pull car le soleil a de nouveau montré son bout de nez. J'ai visité une grotte aborigène avant de repartir dans l'autre sens, mais en longeant la mer cette fois-ci.

    De ce côté ci, il n'y avait pas de chemin proRocky Cape National Parkprement dit, il suffisait de suivre la plage et d'escalader les rochers. C'était un peu acrobatique par endroit, mais rien de bien méchant. Je suis arrivée à une formation géologique magnifique, Cathedral Rocks. Cette crique bordée de roches rouges donne en effet l'impression d'être un endroit saint.

    Rocky Cape National ParkUn peu plus loin, après l'escalade d'un pic rocheux, j'ai découvert Anniversary Bay. J'ai eu le souffle coupé par la splendeur du lieu, pourtant désert car difficile d'accès. J'en ai oublié mes jambes griffées et mes amis les reptiles, je suis prête à affronter de bien pires ennemis pour voir de tels paysages !

    Rocky Cape National Park m'a enchantéRocky Cape National Park. Toute cette nature sauvage est un vrai trésor. J'ai poussé des cris d'émerveillements, j'ai marché avec un grand sourire, et je suis heureuse de partager ça maintenant avec vous. Je me plait beaucoup en Tasmanie, c'est un vrai paradis sur Terre ! 


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  • L'Ouest en autostop

    J'ai quitté Boat Harbour et sa douceur de vivre pour visiter la côte ouest de la Tasmanie. Le gendre de Jane, Kirk, travaille dans une mine à Rosbery et m'a proposé de m'y emmener pour quelques jours. Je suis donc partie avec lui visiter cette cité minière et les joyaux qui l'entourent. En chemin nous avons fait une petite randonnée dans Hellyer Gorge. Ces gorges sont envahies par une végétation luxuriante, une forêt primitive.

    L'Ouest en autostop

    A peine avions nous repris la route que Kirk, dans un freinage d'urgence, a évité un échidné planté au milieu de la route. Ne bougeant pas et risquant de se faire écraser, nous l'avons attrapé pour le placer en lieu sûr sur le côté de la route. Attention aux doigts, ça pique cette bête là ! Mais c'est tellement mignon...

    L'Ouest en autostopArrivés à Rosbery, Kirk m'a laissé son vélo pour que je découvre les environs. Le premier jour je me suis rendue à Montezuma Falls, qui sont les chutes les plus hautes de Tasmanie avec 104 mètres de hauteur. La randonnée pour y parvenir est très agréable, le chemin suit une petite rivière et la traverse par endroit par de petits ponts. C'est sur l'un de ces ponts que je me suis fait une belle frayeur. Une planche a lâché sous mon poids. Fort heureusement je n'avais pas l'autre pied sur la même planche et le trou était assez large pour que ma jambe passe à travers sans heurt. J'ai juste fait un grand écart vertical incontrôlé, mais plus de peur que de mal.

    L'Ouest en autostopLe lendemain Kirk m'a déposé à Strahan, tristement célèbre pour son histoire coloniale et ses convicts. Aujourd'hui c'est un mignon petit port de pêche à l'embouchure de la Gordon River. Je me suis promenée dans la ville, j'ai visité la manufacture de pin Huon qui fait la réputation de la ville. En effet, ce bois très solide était autrefois utilisé dans la construction des navires. C'est de nos jours une très belle essence pour la fabrication de petits objets d'art.

    L'Ouest en autostopJ'ai continué ma route en autostop jusqu'à Queenstown, une autre ville minière de l'ouest. Le paysage entourant Queenstown a des allures de vallée lunaire. En effet, les produits chimiques utilisés pour l'exploitation des ressources minières ont tué tous les arbres aux alentours, rendant les pentes des collines environnantes totalement vierges de végétation.

    L'Ouest en autostop

    Le soir venu, j'ai trouvé un parfait endroit où camper au bord du lac Burbery. Les montagnes entourant le lac se reflétaient dans l'eau limpide, splendide. Après avoir trouvé un endroit où planter ma tente, j'ai partagé la soirée et mon diner avec Peter, un cycliste Australien faisant le tour de la Tasmanie en vélo. 

    L'Ouest en autostopLe lendemain matin, je me suis réveillée par 2°C et sous une petite pluie. Je me suis mise à l'abris pour prendre mon petit déjeuner et j'ai plié mes affaires. Mais le surtoit de ma tente était humide, hors de question de plier la tente ainsi. Je m'en suis donc servi d'isolant pour mon sac à dos et je suis partie dans cette petite bruine pour 5 km de randonnées jusqu'à Nelson Falls. J'y ai rencontré une gentille famille avec qui j'ai passé la matinée à visiter les environs. Je comptais faire une randonnée de 3 jours dans les environs pour atteindre le sommet de Frenchmans Cap mais les 2°C de la nuit dernière m'ont poussé à faire de l'autostop jusqu'à Hobart pour acheter des vêtements thermorésistants. 

     


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  • Bruny IslandA Hobart, j'ai retrouvé mon ami italien Matteo avec qui j'avais visité le Nord de la Tasmanie en vélo. Nous avons partagé une chambre chez Greg et Dorothy, un couple charmant de la communauté des cyclistes. Nous avons passé tous ensemble une très bonne soirée, faite de récits d'aventure. Matteo m'a proposé de me joindre à lui pour visiter Bruny Island en vélo, une île au large d'Hobart. Dorothy m'a tout de suite indiqué qu'elle pouvait me prêter son vélo. Comment refuser...

    Bruny Island

    Après un peu de shopping le matin, nous avons donc pris la route en direction de Kettering, embarcadère pour Bruny Island, à 40 km au sud d'Hobart. Lorsque nous y sommes parvenus, les portes du ferry était fermées mais le personnel nous a gentiment réouvert, nous évitant d'attendre pendant une heure le prochain bateau. A peine étions nous monter à bord qu'un homme est venu nous donner de l'eau et son adresse, nous invitant à diner et à passer la nuit chez lui le soir venu. Adorable John. Nous n'étions pas encore sur l'île que déjà les belles surprises commençaient !

    Bruny IslandNos premiers tours de roues sur l'île nous ont donné un grand sourire. Non seulement parce que nous savions qu'une agréable soirée nous attendait mais également parce l'île était magnifique ! Le nord est relativement aride, mais derrière les hautes herbes jaunies par le soleil se cachent de merveilleuses plages.

    Bruny Island

    Le Nord et le Sud de l'île sont séparés par un isthme appelé "le cou". Cette langue de terre abrite une colonie de pingouins et de puffins. Surplombant la mer, une colline permet d'admirer l'île dans toute sa splendeur. Nous sommes restés un moment, silencieux, à contempler les vagues d'un bleu étincelant s'écraser sur le sable blanc.

    Bruny IslandEn début de soirée, nous sommes arrivés à Adventure Bay chez John, Alison et leur fille Clio. Nous avons eu droit a un accueil digne de ce nom ! Ils nous ont installé dans un petit cottage rien que pour nous dans leur propriété. Après une tasse de thé, John nous a fièrement montré son jardin secret où il fait pousser des vignes de pinot noir, des pommes à cidre et toutes sortes de fruits et de légumes.

    Bruny Island

    Le lendemain, nous sommes partis explorer le sud de l'île et son phare du bout du monde. Les 4 premiers kilomètres nous ont bien réveillé avec leur 471 mètres de dénivelé positif, soit une pente de plus de 10%... Nous avons ensuite emprunté une piste de terre pour découvrir enfin le phare de Bruny Island et son petit musée, retraçant l'histoire du lieu et de ses occupants.

    Bruny IslandEn roulant à travers la forêt longeant la côte, nous avons trouvé un endroit caché et somptueux, une petite plage donnant sur l'embouchure de la lagune. Bruny Island regorge de petits endroits loin des regards, il faut prendre le temps de s'y perdre pour en découvrir toutes les richesses.

    Bruny Island

    Le lendemain matin, nous sommes restés avec John et Alison qui nous avaient gentiment convié à rester une nuit de plus. Matteo a aidé John a coupé du bois pendant que j'ai montré à Clio comment préparer une compote de rhubarbe à la menthe meringuée. L'après midi, nous sommes partis en randonnée tous les 5 sur les falaises de la côte Est. 

    Bruny IslandJ'ai passé un excellent séjour sur Bruny Island, une île magnifique aux paysages somptueux. J'ai trouvé un ami en Matteo, et John, Alison et Clio ont rendu notre séjour inoubliable. Mais sur Bruny Island, on peut également croiser de drôles d'individus : des wallabies albinos !

     


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  • Frenchmans CapAprès un petit tour dans la boutique d'équipement de rando d'Hobart et l'achat de vêtements thermo-isolants, je suis repartie en direction de Frenchmans Cap pour une randonnée de 3 jours. Mais je ne suis pas repartie seule ! En effet, j'avais pour me servir de guide la nièce de John et Alison, mes charmants hôtes de Bruny Island. Avec son petit ami Manolo, nous nous sommes lancés tous les 3 à l'assaut du géant de quartz.

    Frenchmans Cap

    La randonnée pour monter jusqu'à Frenchmans Cap est réputée comme exigeante et difficile, non seulement pour son ascension finale à travers les rochers mais également pour ses plaines de tourbières herbues. On m'avait prévenu que je pouvais avoir de la boue jusqu'à la taille... Il doit y avoir des marseillais en Tasmanie ! Parce que d'accord c'était un peu boueux mais pas plus haut que la cheville (merci les guêtres étanches).

    Frenchmans CapAprès 5 heures de marches nous sommes arrivés au premier refuge. Nous avons fait une petite pause pour remplir les gourdes dans la rivière et pour s'étirer un peu, histoire de bien appréhender les 3 heures de montée qui nous attendait à présent pour arriver au second refuge, au pied du pic final. Sur cette partie pentue et parfois glissante, j'ai pensé très fort à mon voyage, à tout ces gens rencontrés ici, à tous ceux qui depuis la France pense souvent à moi, pour ne pas écouter mes épaules qui commençaient à souffrir sous le poids du sac et mes jambes qui tétanisaient. Avec mes minis jambes c'était parfois un peu périlleux d'escalader les rochers. Manolo et Jackie m'encourageaient, alors je continuais d'avancer.

    Frenchmans Cap

    Enfin nous sommes arrivés en vue du refuge. Et là, la surprise fut de taille, le refuge était tout mignon et tout cosi ! Nous avons installés nos lits avant de partir piquer une tête dans le lac d'altitude. Finalement ce fut juste un orteil, l'eau était glaciale ! Après un petit repas frugal, nous nous sommes couchés de bonne heure histoire d'être en forme pour monter au sommet le lendemain matin.

    Frenchmans CapNous avons laissé nos sacs au refuge le lendemain pour faire l'ascension du pic. Et vraiment, la vue de là-haut était imprenable. Malgré le vent qui soufflait fort, nous sommes restés un long moment en haut à contempler cette immensité sauvage qu'est la Tasmanie. En redescendant, je m'accrochais au rocher pour ne pas m'envoler. 

    Frenchmans Cap

    Nous avons pris un petit chemin pour descendre pique-niquer le long de larivière. Mais soudain Manolo a senti une odeur de feu. En effet, de la fumée venait peu à peu couvrir le ciel d'azur. Le foyer était encore loin de nous mais vu la puissance du vent nous avons préféré rebrousser chemin pour récupérer nos sacs. Puis nous avons entamé la descente jusqu'au premier refuge.

    Frenchmans CapLa descente fut encore plus périlleuse que la montée. A plusieurs reprise mon sac s'est accroché dans les branches, me laissant suspendue sur la paroi. L'image est comique, mais moi je ne faisais pas la maline ! Mais en chemin, la forêt primitive, les lacs d'altitude que nous traversions valaient vraiment le détour.

    Frenchmans Cap

    Nous avons passé la seconde nuit dans le premier refuge, où nous avons été accueillis par un quoll, petit marsupial de Tasmanie. Nous avons pris un bain dans la rivière et nous nous sommes réchauffés autour d'une bonne petite soupe miso préparée par Jackie. La nuit est tombée, et mes petits yeux fatigués n'ont pas tardé à se fermer.

    Frenchmans Cap

    Le troisième jour, la marche de 5 heures pour rejoindre la voiture est passée comme une lettre à la poste, vu ce que je venais de grimper et de descendre j'avais les jambes en acier. Nous avons partagé un dernier déjeuner au bord de la rivière, dans quelques heures nos chemins allaient déjà se séparer. En effet Jackie et Manolo rentraient sur Hobart alors que je prenais la direction du Mont Field National Park. Ils devaient me déposer à l'intersection pour que je fasse ensuite du stop jusqu'au parc. Mais comme le hasard fait souvent bien les choses, comme surgit de nulle part, une jeune demoiselle faisant son footing a traversé le pont à ce moment là. Jackie l'a interpelé, il s'agissait d'Adrienne, une jeune Américaine en vacances. Au fil de la discussion, nous nous sommes rendus compte qu'elle se rendait à Mont Field. Ni une ni deux, elle m'a prise avec elle dans son van. En route pour de nouvelles aventures !


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  • Mont Field National ParkNous sommes donc parties avec Adrienne, ma nouvelle copine Américaine, en direction de Mont Field National Park. Très vite nous avons décidé de rester ensemble pour faire l'ascension du mont le lendemain matin. En route, j'ai reçu un appel de Maxime et Julie, mes amis de Paris qui avaient pris le même avion que moi au départ, eux aussi étaient à Mont Field ! Ils pensaient partir le soir même pour Hobart mais du coup ils nous ont attendu pour passer la soirée tous ensemble.

    Mont Field National Park

    Nous avons mis nos forces en communs pour préparer un délicieux repas autour d'un feu de camp. Julie nous a préparé un dumper, un pain originellement préparé par les cowboys australiens pendant les grandes migrations de troupeaux. A base de farine, de sucre, de lait, d'eau, d'épices, de fromage et de jambon, notre dumper avait fière allure ! Nous l'avons dégusté tout en se racontant nos aventures au pays des kangourous.

    Mont Field National ParkLe lendemain matin Maxime et Julie ont pris la route pour Hobart pendant qu'Adrienne et moi nous mettions en route pour l'ascension du Mont Field. 5 heures de marche à travers la forêt, en bordure de lac et dans les rochers pour arriver au sommet et découvrir une vue sublime sur tout le parc environnant.

    Mont Field National Park

    En redescendant nous avons croisé plusieurs représentant de la faune locale tel que des wallabies, des échidnés et bien évidemment des petits serpents. Que du bonheur ! Nous sommes arrivées sur les rives d'un lac sublime autour duquel nous avons pris un petit encas. Les reflets de l'eau était incroyable. 

    Mont Field National ParkPour revenir à la voiture, il nous restait 5 km de piste à parcourir. Adrienne m'a regardé et m'a dit "Jogging?". Allé hop c'était parti, petit retour en courant. Adrienne prépare le triathlon de Perth, elle avait besoin d'entrainement, et moi ça ne m'a pas fait de mal pour éliminer les chocolats de Noël ! J'ai passé une super journée à Mont Field, avec Adrienne nous avons fait une bonne équipe !

     


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  • Hartz Mountain National ParkAu sud-est d'Hobart se trouve un parc national un peu moins réputé que les autres et pourtant tout aussi majestueux, Hartz Moutain National Park. Nous sommes partis explorer ce magnifique endroit avec Maxime et Julie, que j'ai retrouvé à Hobart. En route, nous avons croisé la route d'un petit wombat.

     

    Nous partons pour une randonnée passantHartz Mountain National Park par le lac Esperance et grimpant jusqu'au sommet de Hartz Peak. De là-haut la vue est superbe, des lacs et des montagnes à perte de vue. Sur le chemin du retour, nous pensions nous baigner au lac Esperance mais l'eau est vraiment glaciale. Ce fut donc juste une petite trempette des orteils en admirant l'eau limpide du lac.


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  • HobartDe retour à Hobart, j'ai fait la connaissance de Ros, une amie de Diana, cette charmante dame qui m'avait prêté un vélo sur Launceston pour explorer la Tamar Valley. Aussi gentille que son amie, Ros m'a accueillie chez elle et m'a fait visiter la ville. C'est ici à Hobart que m'a rejoint mon amie Sonia pour ses 3 semaines de vacances. Loin de la grisaille parisienne, j'espère lui faire partager au mieux mon aventure!

    Avec Sonia nous avons visité les hautsHobart lieux d'Hobart, en commençant par la place principale, Salamanca Place. C'est sur cette place que se déroule chaque samedi matin un grand marché de produits locaux. L'architecture des bâtiments environnants, parfaitement conservés, rappelle qu'Hobart est l'une des premières villes fondées par les colons. Nous avons continuez avec un petit tour dans le quartier historique de Battery Point et un petit tour chez Jackman & McRoss, la pattisserie la plus réputée de la ville.

    HobartLe lendemain, nous avons pris les vélos de Ros pour nous rendre à l'usine de chocolat Cadbury. Cet endroit est un vrai temple de la tentation, du chocolat à perte de vue ! Malheureusement la taille de mon sac à dos est limitée... Mais nous ne nous privons pas pour une dégustation sur place ! Un pur délice. Noir, au lait, de quoi ravir nos papilles !

    Nous poursuivons notre journée culturelleHobart par la visite du MONA, le Musée d'Art Ancien et Nouveau. Son créateur, David Walsh, est un riche collectionneur d'art. Il a fait de ce musée une exhibition très réussie de sa collection personnelle d'art subversif pour adultes. Des antiquités côtoient des oeuvres contemporaines plus déjantées les unes que les autres. Un vrai bijou qu'on adore ou qu'on déteste. Nous, on a adoré.


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  • Tasman PeninsulaLa seconde étape de notre aventure avec Sonia nous a menée sur la peninsule de Tasman, où Ros nous a accueilli dans sa résidence secondaire. Nous avons visité Port Arthur, un lieu chargé d'histoire. En effet, c'est ici qu'avait été construit l'un des plus grand centre pénitencier d'Angleterre en 1830. En se promenant à travers les ruines et en lisant les différents récits de vie des détenus, nous en avons appris un peu plus sur ce qu'avait été la vie ici.

    Le lendemain, nous sommes parties enTasman Peninsula randonnées sur le Tasman Coast Track. Ros nous a accompagné jusqu'au cap Haouy, d'où nous avons eu la chance d'apercevoir des dauphins et des phoques du haut de la falaise. Puis nous avons laissé Ros reprendre le chemin en sens inverse pendant que nous poursuivions notre chemin en direction de cap Pillar. En chemin, nous avons croisé la route de plusieurs serpents.

    Tasman PeninsulaEn fin d'après-midi le temps a commencé à se couvrir. Nous avons planté la tente à l'abris du vent sous un amas de buissons. Le lendemain matin le temps était complètement couvert, réduisant nettement la visibilité mais apportant à notre marche une dimension très mystique. Nous étions alors sur les falaises les plus hautes de l'hémisphère sud.

    Le jours suivant le beau temps était deTasman Peninsula retour. Avant de se dire au revoir, Ros a tenu à nous emmener dans un de ses endroits secrets, sa plage préférée sur la péninsule. Une belle dune de sable fin nous a tendu les bras, jouxtant une magnifiaue plage en forme de croissant de lune. Tout simplement sublime.

     


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  • Maria IslandAvec Sonia, nous avons poursuivi notre route sur la côte Est, en direction de Maria Island. En chemin, nous nous sommes arrêtées chez Mark et Sally, pour partager une soirée avec eux. Je les avais rencontré pendant mon voyage en vélo et nous avions passé quelques jours ensemble à Uluru. Quel bonheur ce fut de les retrouver ! Mark et Sally habitent au cœur de la Wielangta forest, juste au nord de la péninsule de Tasman. Ils ont construit leur maison eux-même et vivent en autosuffisance grâce à un système de récupération de l'eau de pluie et des panneaux solaires.

    Après un délicieux diner composé avec leMaria Islands légumes du jardin, ils nous ont emmené visiter leur immense propriété. Nous y avons rencontré des wallabis, des échidnés, des kookaburras et des perruches en tout genre. Puis nous nous sommes installés dans le salon pour discuter et écouter de la musique, paisiblement. C'était un moment spécial, hors du temps.

     

    Maria IslandLe lendemain, Mark nous a déposé à l'embarcadère pour Maria Island. Cette île est un parc naturel interdit aux voitures, où quelques années auparavant a été introduit un groupe de diable de Tasmanie non atteint par le cancer de la bouche. Ce programme vise à préserver l'espèce qui est en voie d'extinction à cause de cette maladie mortelle transmissible d'un individu à un autre. C'est donc une terre sauvage, propice à la randonnée.

    Arrivées sur l'île par le nord, nous avonsMaria Island marché vers le sud entre mer et forêt. De superbes formations géologiques dessinent les contours de Maria Island, comme Painted Cliffs, ces falaises semblant sortir de l'imagination d'un artiste. Au milieu de l'île, nous avons trouvé une plaine idéale pour camper et pour observer les animaux à la nuit tombée. Nous avons monté notre bivouac puis nous avons poursuivi notre exploration.

    Maria IslandLe chemin sillonnait à travers la forêt. A chaque bruissement de feuilles nous nous arrêtions pour trouver le petit animal qui se cachait là. Autant Sonia cherchait des serpents, autant je voulais les éviter le plus possible. J'étais plutôt en quête d'un wombat, ce petit marsupial resemblant à un ours miniature. En traversant quelques buissons, nous sommes arrivées sur une superbe plage de sable blanc, totalement vierge. Faute de trouver des serpents, nous avons lézardé une bonne partie de l'après-midi.

    Un peu plus tard, nous sommes remontées àMaria Island notre campement pour tenter d'apercevoir quelques animaux. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, tels deux petits Sioux, nous marchions à pas de loup vers des herbes hautes qui frémissaient. Après une demie heure à éviter chaque brindille sous les chaussures, nous l'avons enfin vu : un wombat ! Et une merveilleuse surprise nous attendait : il s'agissaient en fait de 2 wombats, maman et son petit ! Nous ne verrons pas de diable de Tasmanie pendant ces 2 jours passés sur Maria Island, mais ces wombats furent un magnifique substitut.


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  • Freycinet National ParkEn revenant de Maria Island, nous avons fait du stop pour ralier Freycinet National Park. Ce parc national est réputé pour sa superbe plage de sable blanc, Wineglass Bay. Notre premier chauffeur nous a montré en chemin des vestiges historiques des premiers colons. La route était peu fréquentée aussi il n'était pas chose aisée de faire du stop, et la nuit allait tomber dans une heure. Aussi avons-nous décidé de modifier quelque peu nos plan et de camper en route, pour arriver à Freycinet le lendemain matin. Notre dernier chauffeur de la soirée nous a indiqué un bon spot pour planter la tente, près d'une rivière. En effet, c'était parfait, la rivière pour prendre son bain, un terrain plat pour la tente, des pommiers chargés de fruits délicieux, que demander de mieux !

    Le lendemain matin nous sommes parvenusFreycinet National Park rapidement à Freycinet. Nous avons laissé nos sacs au centre d'information et avons marché jusqu'à apercevoir la fameuse plage. C'est vrai que c'était mignon, mais un peu trop fréquenté à mon goût, la plage de Boat Harbour ou celle de la péninsule du Tasman m'ont beaucoup plus touchée. Serais-je en train de devenir difficile ?

    L'après-midi nous nous sommes rendues au phare du cap Tourville, toujours dans le même parc national. C'est ici que nous avons rencontré Nelly et Pierre, un couple de Français partis pour un an en Australie avec leurs 2 charmantes filles. Leur histoire est incroyable, ça m'a vraiment touchée de rencontrer des gens qui osent, et en famille ! De quoi me donner des idées pour plus tard... Nous avons partagé nos récits et un pique-nique dans un charmant endroit, moins fréquenté et beaucoup plus charmant que Wineglass Bay.

    Freycinet National Park

    Freycinet National ParkFreycinet National Park

     


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  • Bay of firesNous avons poursuivi notre route vers le nord-est en autostop, direction St Helens où nous attendait Jane, que j'avais rencontré pendant mon voyage en vélo. St Helens est une de ces petites bourgades tranquilles de bord de mer, dont l'économie repose sur l'élevage d'huîtres. C'est également la porte d'entrée de l'un des plus beaux parcs nationaux de Tasmanie, Bay of fires. Ici, des rochers rouges bordent les plages de sable blanc. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, la baie ne doit pas son nom à ses rochers rouges mais a ainsi été nommée par la capitaine Anglais Furneaux qui, lors d'une expédition au large, aurait aperçu des feux sur la plage allumé par les aborigènes.

    Après une promenade sur la plage, nousBay of fires sommes rentrées à St Helens et avons fait marcher l'économie locale en achetant quelques huîtres. Jane nous a montré une jolie façon de les cuisiner, en les faisant dorer au four avec des lardons. Ca m'a rappelé la recette des huîtres à la bordelaise, qui consiste à accompagner des huîtres fraiches de crépinettes de porc. Le mélange chaud-froid est tout simplement divin en bouche....


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  • L'Overland TrackNous avons ensuite ralié Launceston, toujours en autostop, et nous y avons retrouvé mon amie Diana. Nous avons passé une délicieuse soirée avec elle dans un restaurant de poisson. Puis le lendemain nous avons pris la route toutes les 3 pour Cradle Mountain, le point de départ de l'Overland Track. Cette randonnée est reconnue comme étant l'une des plus jolie au monde. Elle traverse le coeur de la Tasmanie de Cradle Moutain au lac St Clair. Avec Diana, nous avons fait le tour du lac Dove, au pied de Cradle Moutain, pour se mettre en jambe. Magnifique...

    JOUR 1

    Ce matin, le temps est plutôt couvert, alorsL'Overland Track nous prenons le temps avant de lever le camp, en espérant que le soleil lui aussi finira par se lever. Nous prenons un copieux petit déjeuner car une grande journée de marche nous attend. Nous faisons nos sacs pour 6 jours de marche, avec dedans quelques vêtements, le pull contre le froid, la veste anti-pluie, le sac de couchage, le matelas de sol, la tente, de quoi cuisiner et manger pour la semaine et un kit de lavage sans eau. Au total nous avons 12kg chacune, ce qui est plutôt très raisonnable. Nous prenons le bus en direction de Ronny Creek, le point de départ de l'Overland Track. Je suis tellement excitée, j'attends ce moment depuis un bon bout de temps !

    L'Overland TrackLes premiers pas sur l'Overland se font sur une passerelle en bois sillonnant à travers des herbes hautes, nourriture et cachette de prédilection des wombats. Très vite le terrain s'incline, une montée régulière nous emmène jusqu'à Marions Lookout. De là, la vue sur Cradle Mountain et le lac Dove est imprenable. Et la chance est avec nous, le temps se lève, nous permettant d'envisager la montée vers le sommet de Cradle Mountain.           

    Nous laissons nos sacs dans le refuge auL'Overland Track pied de Cradle Moutain et nous entreprenons la montée vers le sommet. Un chemin de terre laisse rapidement place à un enchevêtrement de roche. Sonia saute d'un rocher à l'autre tel un cabris, je traine un peu avec mes genoux en mousse. Le temps que nous parvenons au sommet, la vue s'est complètement dégager, c'est splendide.

    L'Overland TrackNous redescendons et nous pique-niquons au pied de la montagne. C'est à cet instant qu'est arrivé Brad, mon ami de Darwin. Il prépare un voyage extraordinaire en vélo à travers les Amériques et souhaite faire quelques randonnées en Tasmanie avant pour être en forme physiquement avant de partir. Il souhaite grimper au sommet également, nous nous donnons donc rendez-vous le soir venu au premier chalet le long de l'Overland. Nous continuons notre chemin avec Sonia, sous le soleil, à travers les montagnes environnantes. Nous parvenons au premier refuge vers 16h, nous prenons 2 lits puis nous nous installons dehors pour admirer la vue. Brad nous rejoint; et nous partageons notre premier diner tous ensemble.

    JOUR 2

    La nuit a été fraiche, une fenêtre du refugeL'Overland Track était restée ouverte. Je n'ai pas très bien dormie, mais toujours portée par l'excitation de l'aventure, je me réveille avec le sourire. Et bonne nouvelle, le soleil brille ! Avec Sonia et Brad nous décidons de laisser nos sacs au refuge ce matin et de grimper au sommet de Bum Bluff, la montagne surplombant la plaine où nous sommes. L'ascension ressemble un peu à Cradle Mountain, des roches à escalader.

    L'Overland TrackNous récupérons nos sacs au refuge et nous poursuivons notre chemin jusqu'au refuge suivant, à 3 heures de marche. Le chemin est facile, nous progressons vite. Nous arrivons à notre demeure pour la nuit en fin d'après-midi, le cadre est superbe. Le refuge est situé près d'un lac. Nous décidons de manger de bonne heure et de partir en exploration à la tombée de la nuit pour tenter de voir des ornithorynques dans le lac. Nous attendons un long moment, mais sans succès pour cette fois...

    JOUR 3

    Au matin du troisième jour, le temps esL'Overland Trackt quelque peu couvert mais rien d'alarmant. Nous longeons une falaise surplombant une magnifique vallée d'eucalyptus avant d'entrée dans la fôret. Nous marquons une pause pour admirer la vue. C'est splendide. Une petite pluie commence à tomber, nous empaquetons les sacs dans leurs emballages étanches.

    L'Overland TrackNous arrivons dans la forêt. L'ambiance y est mystique. Les arbres tordus, les différents tons de vert et le calme environnant confère à ce bois un qttrait de forêt magique. Nous ressentons tous les 3 exactement la même chose, aussi nous nous attendons à ce qu'un arbre entre en discussion avec nous, ou qu'un troll surgisse d'un buisson. Cette forêt nous fait un peu délirer, aussi la pause bonbon se transforme-t-elle en cours de récréation avec 3 grands enfants...

    Nous parvenons au refuge, sous un brin deL'Overland Track soleil, suffisant pour faire sécher nos affaires. De là nous partons visiter l'ancien refuge des trappeurs, situé à quelques kilomètres de là. L'intérieur est rustique, des tas d'histoires incroyables ont du se dérouler aux alentours dans des temps plus anciens. Le soir, nous discutons de la route du lendemain. Le temps annoncé est très mauvais, Brad veut grimper le Mont Ossa, le toit de la Tasmanie. Nous hésitons à cause de la météo. Nous sommes équipées pour le froid, la pluie, mais pas la neige ! Nous décidons finalement d'aviser au moment venu.

    JOUR 4

    L'Overland TrackComme annoncé, les nuages sont bas ce matin. Il ne pleut pas encore mais ça ne saurait tarder. Nous nous mettons rapidement en route, avec toujours l'espoir que la couche nuageuse nous laisse 5 minutes de répis pour admirer la vue du haut du Mont Ossa. Mais soudain, la pluie se met à tomber. Arrivé à la passe du Mont Ossa, le temps est vraiment mauvais et la pluie continue de tomber. Sans trop discuter nous décidons avec Sonia de continuer le chemin. Brad veut rester pour attendre une éventuelle éclaircie. Nous le laissons en compagnie de Doug, un Canadien, et nous partons avec Janes, un Allemand.

    L'Overland TrackJanes a une sacrée allure de marche, mais nous décidons de le suivre, au moins de marcher vite ça tient chaud ! La pluie ne cesse de tomber. Nous arrivons au chalet vers 11h, nous préparons un thé chaud et un sandwich. Le prochain refuge est à 3 heures de marche, nous allons continuer d'avancer. Les nuages bas ne permettent pas d'admirer la vue, alors on avance en mode commando. Au refuge nous trouvons de quoi nous abriter et nous tenir un peu au chaud.

    Nous avons bien fait de ne pas tenter de faire le Mont Ossa ce jour là. Il faisait vraiment froid et humide, 2 personnes sont mortes sur le track d'hypothermie... Ca glace le sang...

    JOUR 5

    L'Overland TrackIl a plu absolument toute la nuit mais ce matin, malgré un temps maussade, la pluie a cessé. Nous prenons le pas de Janes mais pour quelques kilomètres seulement car nos chemins se séparent : il part vers les monts Acropolis tandis que nous poursuivons notre chemin vers le lac St Clair. Nous arrivons rapidement sur ses rives et trouvons notre petit nid pour la nuit : un vieux chalet rustique avec un poêle à charbon, que du bonheur !

    Avant de nous séparer au Mont Ossa, BradL'Overland Track nous a lancé un défi : sauter dans le lac St Clair à l'arrivée. Il fait vraiment froid mais comme on n'est pas le genre à se défiler... On a sauté ! Et on a vite couru se mettre au chaud dans le refuge, au coin du feu. Nous avons profité des flammes pour faire sécher nos affaires. Ma paire de chaussures a certes séché... Mais a surtout brûlé... Après le casque de vélo dans la cheminée, les chaussures dans le poêle à charbon !

    JOUR 6

    L'Overland TrackDernier jour de marche. Il nous reste 11 kilomètres pour ralier l'arrivée. Nous les parcourons sans encombre et arrivons dans la dernière ligne droite : L'overland Track, ça; c'est fait ! 85 kilomètres parcourus à travers des paysages somptueux. C'était un pur délice. Le mauvais temps du Jour 4 n'a entamé en rien notre enthousiasme, et je ne dirais qu'une chose : à quand le prochain ?

     


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  • Walls of JerusalemAprès l'Overland Track, Sonia a repris son avion pour Paris, et moi la route en direction de Launceston pour rejoindre mon amie Diana avec qui j'ai planifié une rando dans le magnifique parc national de Walls of Jérusalem. Pour ralier Launceston depuis Hobart, j'ai fait de l'autostop une fois de plus, et une fois de plus une belle histoire est arrivée. Une voiture s'est arrêtée avec à son bord 2 membres du parti des Greens. En pleine campagne électorale, ils étaient épuisés, et m'ont tout simplement demandé... de conduire la voiture ! Je suis donc remontée à Launceston au volant de leur bolide pendant que tous les deux dormaient. J'ai retrouvé Diana, et nous sommes parties pour 2 jours dans ce parc, magnifique et peu fréquenté.

    Alors que nous nous préparions sur leWalls of Jerusalem parking du départ de la marche, j'ai eu la surprise de voir arriver Nelly, Pierre et les filles, cette jolie famille que j'avais rencontré à Freycinet. Le monde est petit ! Nous avons papoté un peu de nos expériences respectives en Tasmanie, et pris un prochain rendez-vous pour les calanques de Cassis ! Avec Diana nous avons ensuite emprunté le chemin pentu menant au parc. Après 5 kilomètres de montée, nous sommes arrivées dans une plaine d'herbes hautes caressant les falaises nues des différents monts environnants.

    Walls of JerusalemCe parc national tire son nom de ses caractéristiques géologiques dont on dit qu'elles ressemblent aux murs de la ville de Jérusalem. De ce fait, de nombreux sites dans le parc portent des noms bibliques tels que la porte d'Hérode, le lac de Salomé ou encore le trône de Salomon. Ce parc jouxte le parc national de Cradle Mountain, il fait parti du patrimoine mondial de la zone de nature sauvage de Tasmanie.

    Nous avons planté la tente à la moitié duWalls of Jerusalem parc, pour sillonner en étoile sans notre équipement. Des wallabies nous ont tenu compagnie toute la soirée. Le lendemain nous avons donc parcouru le parc, grimpant différents sommets pour profiter de la vue exceptionnelle. Le temps était clair mais le vent venant du sud était glacial. Le soir, une pluie fine a commencé à tomber, nous forçant à diner dans la tente, dans nos sacs de couchage tant il faisait froid. Le lendemain matin c'est sous la neige que nous avons levé le camp. Comme quoi ce n'est pas une légende urbaine, le temps peut vraiment changé très vite en Tasmanie et passer d'un extrême à l'autre, même en été !


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  • Retour à Hobart en autostopAprès cette escapade au Nord dans le parc national de Walls of Jerusalem, je devais rejoindre Brad à Hobart pour partir en randonnée dans la partie la plus isolée de la Tasmanie, le Sud Est. Faire de l'autostop peut parfois réserver des surprises, et ce jour là je ne fus pas en reste... La première voiture qui s'est arrêtée ce matin là était une Porsche ! Un petit tour dans un bolide sur les routes sinueuses de Tasmanie est une réelle expérience. Je suis rapidement arrivée aux portes d'Hobart après plusieurs changement de voiture. Mon dernier ange de la route s'appelait Marcus, il m'a embarqué à bord de son Van et nous avons discuté randonnée. Il s'apprêtait à faire une partie du Port Davey Track, la première partie de notre grand trek ! Nous n'avions pas de solution de transport pour nous y rendre car c'est une zone très isolée, aussi Marcus s'est proposé de nous y conduire. Une rencontre inopinée !


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  • Le Grand TrekAvec Brad, nous avons prévu de parcourir la partie la plus isolée de la Tasmanie à pied. Pour ce faire, nous allons emprunter 2 différents tracks, le Port Davey Track et le South Coast Track. Nous avons prévu de réaliser cette marche d'environ 170 km sur 13 jours. Entre ces 2 tracks se trouve une grande baie accessible à pied, en bateau ou en avion. Un centre scientifique se trouve à proximité de cette zone car ici vivent les derniers perroquets au ventre orange. Cette mini-cité (quelques chalets) s'appelle Melaleuca. Nous allons nous faire livrer de la nourriture par l'avion à cet endroit. Pour nous rendre au point de départ, nous n'avions pour solution que de faire appel à un transporteur privé horriblement cher. Mais 2 jours plus tôt, en faisant du stop, j'ai rencontré Marcus qui se rendait également au Lac Pedder, départ de la randonnée.

    Marcus nous emmène tout d'abord àLe Grand Trek l'aéroport d'Hobart pour que nous y laissions notre caisse de nourriture. Puis nous prenons la route pour Lac Pedder. C'est une piste poussiéreuse sillonnant au milieu de la forêt des Florentine qui nous y conduit. Arrivés sur place en fin d'après-midi, nous montons notre camp pour la nuit et nous allumons un feu. C'est la veille de mon anniversaire, Brad a tout prévu. Il m'offre une bouteille de vin et des macarons. Nous célébrons mon anniversaire avec un jour d'avance, pour ne pas avoir à transporter avec nous la bouteille vide...

    Jour 1

    Le Grand TrekC'est mon anniversaire aujourd'hui, mais c'est également le jour du départ. Une petite pluie fine nous accompagne une bonne partie de la matinée. Au départ le chemin est très bien dessiné, mais ça ne dure pas. Il faut souvent se frayer un chemin à travers les buissons. Par endroit le sol est très boueux et très humides. Je ne regrette finalement pas d'avoir brûler mes chaussures car contrairement aux anciennes les nouvelles sont étanches, ce qui est plutôt de bonne augure ici. Nous traversons quelques rivières à guet, et nous pique-niquons près de l'une d'elle. En début d'après-midi nous quittons Marcus qui part explorer la chaine montagneuse du Western Arthur.

    Nous continuons notre chemin, sous leLe Grand Trek soleil maintenant. La boueux est partout, mes chaussures et mes guêtres me protègent. Nous arrivons en fin d'après-midi au bord d'une rivière où nous décidons de camper. Nous traversons la rivière qui est plus profonde que je ne le pensais... J'ai de l'eau jusqu'au genoux, l'eau s'infiltre dans mes guêtres et dans mes chaussures...

     

    Jour 2

    Le Grand TrekLe premier défi de la journée est pour moi d'enfiler mes chaussettes froides et humides. Mais après quelques minutes de marche, mes pieds sont réchauffés. Nous traversons une grande plaine d'herbes hautes entourée de montagnes. Lorsque l'on s'arrête, aucun bruit n'est perceptible, l'atmosphère qui règne ici est irréelle. Le chemin s'élève ensuite à flanc de colline, nous offrant une superbe vue sur la vallée environnante. Le chemin est bien tracé, nous progressons rapidement, nous feront 27 km aujourd'hui pour arriver au bord d'une rivière.

    Nous décidons de la traverser pourLe Grand Trek camper de l'autre côté, mais l'arbre qui servait de pont s'est effondré. Accrochés à une corde, nous traversons. Mais de l'autre côté, un orage passé à dévasté la forêt, des arbres sont couchés dans tous les sens, il n'est pas possible de camper ici. Nous retraversons la rivière pour nous installer. Nous avons besoin d'eau pour préparer notre repas du soir (des pâtes au pesto, à la tomate et au parmesan), mais les berges sont à pic rendant l'accès à la rivière impossible. Je retourne alors au pont et, suspendue à la corde, j'attrape de l'eau de manière acrobatique. Je suis épuisée, je m'endors comme un bébé wombat.

     

    Jour 3

    Le Grand TrekCe matin au réveil, je me lève pour préparer le petit déjeuner. J'ai la sensation de me lever pour aller chercher les croissants à la boulangerie du coin, mais non, je vais juste chercher de l'eau, suspendue à la corde. Nous nous remettons en route à travers la forêt boueuse et les broussailles coupantes. J'ai les cuisses et les bras en sang, les pieds mouillés et plein de boue mais peu importe, cette nature à l'état sauvage est incroyable, c'est une chance de découvrir un endroit pareil !

    Nous surplombons à présent laLe Grand Trek somptueuse baie de Melaleuca. Nous nous arrêtons pique-niquer face à ce tableau féérique. Nous sommes tous les deux très admiratifs, contemplatifs, pensifs... Peu de mots échangés mais des sourires qui en disent long. Une fois sur les rives de la lagune, nous sautons dans l'eau rafraichissante. Le mont Rugby nous fait face. Nous voulions y monter pour bénéficier de la vue du sommet mais l'ascension semble compliqué par ce côté, aussi nous nous résignons.

    Le Grand TrekIl faut à présent traverser la lagune en bateau. Un bateau est disponible de chaque côté, il faut donc traverser une première fois, attacher le second bateau au premier, traverser avec les deux bateaux, laisser un bateau sur l'autre rive et retraverser. C'est en mettant le bateau à l'eau que je suis méchamment tombée sur un morceau de bois qui s'est introduit profondément dans ma main. J'essaie de le déloger mais rien à faire, il me fait mal mais je ne peux le voir.

    Je m'assois sur un rocher, face à laLe Grand Trek lagune, et je réalise la chance que j'ai d'être au milieu de cette nature, la plus sauvage qu'il soit, sans aucun lien avec le monde extérieur, propice à un petit recentrage sur soi. Je ne pouvais rêver mieux à quelques semaines de mon retour en France. Brad aussi pense beaucoup, à l'année qui arrive, car c'est pour lui bientôt le début d'une année d'aventure sur le continent Américain. Nos pensées prendront fin avec un coucher de soleil est exceptionnel.  

     

    Jour 4

    Le Grand TrekLe brouillard a envahi la lagune ce matin. Il est à peine possible de la deviner de la berge. Nous prenons le chemin mais rapidement nous perdons sa trace au milieu d'une forêt. Nous tournons un moment en rond, en gardant notre calme, mais sans succès. Nous décidons alors de nous élever pour y voir un peu mieux. A travers les épais buissons, après plus d'une heure de recherche, nous finissons par retrouver le chemin. Nous parvenons peu de temps après au croisement d'un autre chemin s'élevant sur une montagne adjacente. Nous décidons de l'emprunter pour avoir une vue d'ensemble sur la lagune. C'est magnifique de là-haut.

    Pour redescendre, Brad a l'idée de couper à travers "bush" pour rejoindre plus rapidement le Port Davey Track. Je m'entrave dans les branchages et je tombe lourdement, propulsée par mon sac. Je maudis Brad sur le moment mais le chemin est proche. Je m'excuses pour ma mauvaise humeur passagère, après tout je ne suis plus à une égratignure près.

    Le Grand TrekLa piste d'atterrissage de Melaleuca est maintenant en vue. Et notre boite de nourriture arrive avec l'avion ! Nous récupérons les vivres pour la deuxième partie du trek, mais également quelques petites surprises pour ce soir. Nous nous installons dans le refuge et ouvrons la bouteille de vin et le cake aux fruits que nous avions glissé dans l'avion. Nous avons fait 75 km en 4 jours, vu des paysages exceptionnels, rencontré quelques animaux sauvage. Et demain l'aventure continue, cap au sud !

     

    Jour 5

    Avant de reprendre le chemin, nous nousLe Grand Trek promenons autour du lac pour tenter d'apercevoir le perroquet à ventre orange, en voie d'extinction. Nous n'apercevrons que le grand perroquet commun. Le soleil brille de mille feux aujourd'hui, la chaleur est écrasante. Comme nous avons un jour d'avance sur notre programme, nous décidons de partir en direction de new Harbour beach, une plage située à l'ouest du South Coast Track. C'est à une petite matinée de marche qui nous permet d'avoir tout l'après-midi pour profiter du soleil.

    Le Grand TrekLe temps est superbe, il n'y a pas une once de vent, aussi nous décidons de planter la tente directement sur la plage et de ne mettre que la moustiquaire pour observer les étoiles à la tombée de la nuit. C'est magique ! Ma main s'est infectée, elle est toute gonflée si bien qu'elle ressemble au petit bonhomme Michelin et me fait mal. Je nettoie la plaie, tente d'apercevoir le bout de bois mais toujours rien. Je vais attendre encore quelques jours voir comment ça évolue.

     

    Jour 6

    Pour rejoindre le South Coast Track,Le Grand Trek deux solutions s'offrent à nous : contourner le plateau montagneux ou l'escalader. Nous décidons de l'escalader. Nous suivons les chemins tracés par les wombats dans le bush. Arrivés en haut, nous nous extasions une fois de plus devant la beauté de la vue. Le temps est un peu gris mais c'est vraiment magnifique. Le vent est très fort en haut, alors nous redescendons rapidement de l'autre côté. Nous marchons le long d'une plage pour arriver au lieu de notre campement, face à l'océan.

     

    Jour 7

    Le Grand TrekLa brume a envahie la plage ce matin, et le soleil tente de percer à travers. C'est sublime. Nous rigolons tellement nous sommes heureux. Nous prenons maintes et maintes photos, wahou c'est vraiment incroyable ! Nous quittons la plage pour rejoindre une plaine d'herbes hautes. Une colline nous fait face, 234 mètres de hauteur à grimper. C'est un bon entrainement pour le demain où nous aurons 900 mètres de dénivelé. Nous arrivons à l'endroit de notre campement juste lorsqu'il se met à pleuvoir. Nous nous empressons de monter la tente pour protéger nos affaires, mais l'averse ne durera que 5 minutes.

     

    Jour 8

    Après un copieux petit déjeuner, nousLe Grand Trek nous mettons en route. La montagne nous fait face. Elle est impressionnante vue d'en bas ! La montée est relativement facile, ça monte graduellement. Une fine pluie nous surprend à mi hauteur, rien d'alarmant mais cela rafraichit sensiblement l'atmosphère. Arrivés au sommet, nous prenons juste un rapide encas car il fait vraiment froid. Nous entamons la descente. Autant la montée était facile, autant la descente, c'est une autre histoire... Le chemin boueux sillonnent à travers la forêt, la pente est raide et le sol glissant, entre rochers et racines. Nous manquons de tomber à chaque pas, aussi la progression est lente et épuisante. Je rebaptise cette forêt l'enfer vert.

    Le Grand TrekNous décidons de camper au pied de la montagne car la descente a vraiment été éprouvante. Nous nous baignons dans la mer pour nous laver, puis nous préparons le diner. Nous apercevons des dauphins jouant dans les vagues. Nous discutons avec John, un triathlète professionnel qui a glissé masque et tuba dans son sac à dos pour pêcher des abalones. Il me fera goûter, c'est délicieux ! Nous nous couchons, épuisés. Dans la nuit je sens quelque chose d'étrange sur ma jambe. Ca me démange, me gène. Sûrement une piqure de moustique...

     

    Jour 9

    La chose qui me démangeait n'était pasLe Grand Trek une piqure de moustique. Quand je me suis réveillée j'avais du sang partout dans mon sac de couchage. J'ai écrasé la sangsue qui s'était accrochée à ma jambe ! Beurk. Nous nous mettons en route, nous marchons tout d'abord sur une immense plage déserte de plus de 5 km de long. A son extrémité se trouve un bateau car nous devant traverser une large rivière.

    Le Grand TrekLe reste du chemin serpente entre forêts et plaines d'herbes hautes. Nous arrivons sur une plage au bord de laquelle nous montons la tente. La température de l'eau est acceptable, alors nous nous baignons. Mais les vagues sont d'une puissance incroyable, nous nous faisons brasser dans tous les sens. Finalement nous allons rester tranquille à bouquiner sur les rochers.

     

    Jour 10

    Ce matin ma main me fait horriblementLe Grand Trek mal. Je décide de l'opérer. Je prends des antidouleurs histoires de, je stérilise mon couteau à la flamme et j'incise. Tous les résidus de l'infection sortent, et enfin j'aperçois le bout de bois. Avec une épingle à nourrice j'essaie de l'attraper. Ca me fait horriblement mal mais je dois sortir ce corps étranger de ma main ! Après une bonne demi-heure de tentative, je réussis enfin à sortir le bout de bois. Je désinfecte, je bande. Une bonne chose de faite. Nous pouvons nous mettre en route, en direction de Surprise Bay.

    Parfois on se demande pourquoi certains endroits portent certains noms. Pour Surprise Bay j'ai vite compris. La plage est magnifique, je m'aventure entre deux rochers, et me fait surprendre par une énorme vague. Je suis prise au piège, l'eau monte, j'en ai jusqu'aux fesses ! Brad, resté sur le bord de la plage, ne se prive pas pour se moquer de moi. Nous grimpons dans la forêt à proximité pour boire un thé chaud et faire sécher mes affaires.

    Nous poursuivons ensuite notre chemin vers Granite Beach. Arrivés sur cette plage, une surprise de taille nous y attend : une femelle lion de mer ! Elle est énorme, au moins 200 kg. Elle ne bouge pas, je pense qu'elle a besoin d'aide pour retourner à l'eau. Je me précipite pour l'aider mais Brad me regarde perplexe : comment veux-tu l'aider, elle fait 4 fois ton poids ? Je n'avais pas pensé à ce détail... Je m'approche d'elle, mais elle était juste endormie ! Elle se réveille et me grogne dessus. Je pars en courant, un peu impressionnée... J'ai l'impression de vivre une scène des reportages animaliers d'Allain Bougrain Dubourg !

    Le Grand TrekLe Grand TrekLe Grand Trek

     

     

    Jour 11

    Le Grand TrekLe temps est couvert ce matin. Nous décidons de marcher jusqu'à la fin du track. 20 km pas forcément passionnant, alors nous marchons, marchons, marchons pour arriver à Cokle Creek dans l'après-midi. Quelques vans campent ici. Et chose incroyable, nous retrouvons Jennifer et Lawrence, un couple que nous avions croisé sur l'Overland Track. Ils nous invitent à planter leur tente près de leur van et nous prépare un bon diner.

     

     


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