• Evergreen - Honey Island : 88 km

    Evergreen - Honey Island : 88 kmLa douce odeur du bacon grillé et des œufs brouillés me tirent du lit ce matin. Lee est en cuisine pour nous préparer un copieux petit déjeuner avant notre départ. Il nous montre des photos de ses enfants, tous passionnés de musique, et nous offre leur CD de musique country. Il parle d'eux avec beaucoup d'amour et d'émotion. Je sens en lui un vrai papa poule malgré son approche un peu rustre de cowboy. Il fait une petite prière pour nous avant de nous laisser reprendre la route.

    Evergreen - Honey Island : 88 kmNous nous approchons de plus en plus de la Louisiane. Déjà 18 jours que je suis au Texas ! Un état tellement immense et divers. Pour sûr je n'oublierai pas tout ce que j'ai vu ici et ceux que j'ai rencontré. Nous nous arrêtons pour faire quelques courses. Un petit cheval de manège trône devant le supermarché. Nous nous avec. Un homme amusé nous dit qu'il a fait la même photo sur ce même cheval 40 ans en arrière. Un petit cheval chargé d'histoire !

    Evergreen - Honey Island : 88 kmNous arrivons à Honey Island en fin d'après-midi. Nous achetons de quoi boire à la petite superette et nous nous apprêtons à repartir lorsque le gérant nous propose de rester ici pour la nuit, dans sa grange. Il a quelque chose de profond et de bienveillant dans le regard. Il nous présente sa petite fille de 9 ans qui l'aide au magasin après l'école. Il est très fière d'elle, et elle très amoureuse de son grand-père. Ils sont tellement touchants tous les deux ! Chuck nous explique pourquoi l'endroit s'appelle Honey Island. Pendant la guerre de sécession, les brigands sudistes venaient dans la région bien connue pour ses ruches pour se rapprovisionner en vivre. Ils utilisaient les pots de miel vides pour cacher des munitions dans les marais environnants, sur une sorte d'îlot surnommé alors Honey Island. Puis il nous parle de son histoire personnelle, de son engagement dans l'armée américaine pendant la guerre du Vietnam. Il a la voix chargée d'émotion, en garde une sacrée cicatrice sur l'avant bras, mais il ne ressent aucune haine envers les vietnamiens. Il aimerait d'ailleurs même visiter ce pays avant de mourir. J'ai la chair de poule en l'écoutant. Il est si vrai, si touchant. Je n'ose plus poser de questions, je l'écoute juste avec passion, je bois les paroles de cet homme incroyable rencontré dans une petite superette au fin fond du Texas... quand je vous dis que les belles rencontres se font partout, tout le temps...  


  • Commentaires

    1
    jp le mécano
    Jeudi 19 Février 2015 à 23:36

    les  nouvelles me manquaient depuis quelques jours content de retrouver tes récits et photos . C'est moins dur sur le cheval que sur le vélo ? Dis Val ici nous avons des infos sur le temps à l'est des Etats unis  çà a l'air terrible et toi quel temps as tu  , bien que tu sois au sud ?Allez merci pour tes récits bonne route à très bientôt bizzz

    2
    le20bollee
    Vendredi 20 Février 2015 à 09:00

    hello Cowgirl .... comment vas tu ? Eh oui tes péripéties nous manquaient terriblement.

    Biz

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