• Rouler pour l'amour et la paixAu lendemain de crimes horribles commis dans mon pays, des attentats contre la liberté des Droits de l'Homme, je dédie ma traversée des Etats-Unis à l'amour et à la paix.

     

    Rouler pour l'amour et la paixJe ne souhaite pas collecter d'argent, juste montrer une autre image de notre monde que les médias décrivent comme fou. Oui, il se passe de mauvaises choses, mais il s'en passe de bonnes également. Le monde a besoin de nous pour cultiver l'amour et la paix, pour raconter des histoires de solidarité et de générosité. Armée de mon vélo et de ma positivité, je veux montrer que le monde tourne encore un peu rond...

     


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  • San DiegoSan Diego est l'une des villes principales de Californie avec plus d'un million d'habitants. Elle est située sur la côte pacifique, à quelques encablures de la frontière mexicaine. C'est une ville réputée pour sa douceur de vivre avec un climat tempérée toute l'année. Lorsque je suis arrivée à l'aéroport de San Diego, Adrian, mon hôte, est venu me chercher. Il fait parti de la communauté warmshowers (hébergement de cyclistes à travers le monde) et partage sa maison avec Emily, une chef cuisto, et Darick, un artiste. Tous les 3 vivent à Ocean Beach, un quartier de surfeurs hippies au nord de la ville.

    San DiegoLe soir Darick m'a proposé d'assister à son entrainement de cirque. Lui et sa partenaire Erika m'ont appris les bases du jonglage. Pendant que je me concentrais sur mes balles et mes quilles, ils répétaient leurs numéros de jonglage et d'acrobatie. Suite à quoi nous avons voulu aller prendre un verre, mais Erika a tout comme moi une tête de bébé... Pour entrer dans un bar aux Etats-Unis, il faut avoir 21 ans, le barman n'a jamais voulu croire que nous avions plus... Ca nous a quand même un peu vexé, mais ça a bien fait rire Darick.

    San DiegoLe lendemain matin je suis partie en exploration à vélo. Beaucoup de gens font du sport le long de l'océan, il n'y a pas beaucoup de trafic dans les rues, tout est calme, propre, c'est tellement agréable ! Je suis allée chez AT&T acheté une sim américaine, histoire de pouvoir téléphoner en cas de besoin. Puis, j'ai roulé entre les hauts buildings de la ville jusqu'au port. Quelques bateaux de croisière et autres vaisseaux de l'armée faisaient halte ici.

    San DiegoJ'ai pris le ferry pour Coronado Island, qui est en fait une presque-île faisant face à la baie de San Diego. De superbes maisons bordent la large plage de sable blanc. C'est un quartier huppée de la ville où il est agréable de faire du vélo, ou tout simplement d'aller boire un verre dans l'un des nombreux restaurants que comptent l'île. Je suis restée un moment assise sur le sable, à scruter l'horizon dans l'espoir d'apercevoir une baleine en pleine migration. Mais la chance n'était pas au rendez-vous cette fois-ci.

    Je suis ensuite allée faire un tour dans Balboa Park, un immense espace vert au cœur de San Diego. On y trouve entre autre un zoo, un golf, plusieurs musées, des centres sportifs et administratifs. J'ai rejoint Robyn, la sœur de Karyn, une de mes clientes, à son cours de tennis de table. On a discuté tout en échangeant coups droits et revers. J'ai ensuite passé la fin d'après-midi avec Steve, Bruce et Patty que j'avais eu en tour dans la Loire en Mai dernier. Quel plaisir de les retrouver !

    San DiegoSan Diego


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  • Pour me lancer sur la route de la manière la plus douce possible, Adrian me prépare pour le petit déjeuner les meilleurs œufs brouillés du monde. Un pur délice ! Puis il m'accompagne jusqu'à la plage d'Ocean Beach, là où commence mon périple à travers les Etats-Unis. 

    Jour 1 : San Diego - El Centro Jour 1 : San Diego - El Centro

     

     

     

     

     

    Après de chaleureux adieux, je pars sous la pluie, sur la piste cyclable qui longe la rivière. Je suis vraiment euphorique à l'idée de repartir à vélo, de rencontrer de nouvelles personnes et de voir d'autres merveilles dont Dame Nature a le secret. Je suis la rivière qui sillonne à travers San Diego, mais soudain, dans un virage, mon vélo glisse et c'est la chute. Avec le poids des bagages je n'ai pas réussi à contrebalancer le vélo. Je tombe, je m'explose le genou gauche et la main droite. Je suis un peu sonnée, je n'avais pas imaginé un départ aussi fracassant... Je ressens une douleur intense dans le Jour 1 : San Diego - El Centro genou, je regarde à travers mon pantalon déchiré l'étendu des dégâts. Ok, c'est bien éraflé mais à priori rien de sérieux. J'attends un peu que la douleur s'estompe pour me relever, je marche un peu, vérifie les coudes, les mains... Tout est en place, c'est juste un peu douloureux. Je remonte en selle, ça tiraille mais ça va aller. Je poursuis mon chemin sur la route 80 jusqu'à Alpine où je fais un petit arrêt repas. Il pleut toujours, je suis trempée, alors j'apprécie un bon petit plat chaud et un café.

    Mais au moment de repartir, mon genou a doublé de volume et me fait vraiment mal. Je repars lentement sous la pluie, très lentement. J'arrive à 1200 m d'altitude et la pluie se transforme en petits flocons de neige... Magnifique ! Il ne manquait plus que ça ! Je roule sous la neige fondue, dans le brouillard, la vue est réduite et j'avoue le plaisir également.... J'ai un peu le moral dans les chaussettes, en plus la nuit va tomber et je suis encore à 15 km de mon lieu de campement. Tout pour plaire. Je m'arrête pour manger une banane. Une voiture s'arrête pour me demander si tout va bien. C'est Brian, il est également cycliste. Je pense qu'il voit facilement à ma tête que ce n'est pas un grand jour, il vois mon pantalon déchiré, alors il me propose de m'emmener chez lui. En d'autre circonstance j'aurais dit non, mais ce soir je suis à bout de force et j'ai pas vraiment le moral. Il habite à El Centro, à un peu plus d'une centaine de km de là. Je ne fais pas preuve de fierté mal placée et je monte avec Brian.

    Arrivés chez lui, il me prépare un bon diner pendant que je prends une douche chaude puis me donne de la glace et de la pommade pour mon genou. Il me dit de voir comment je me sens demain, mais que si ça ne va pas je peux rester autant de temps que nécessaire. D'être accueillie avec autant de gentillesse m'a déjà redonner le sourire. Alors pour le genou, on verra demain !


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  • El Centro - Brawley : Ce matin mon genou me tire un peu mais il a dégonflé. Je fais un petit tour de vélo dans la rue, ça peut aller. Je vais juste faire une petite étape aujourd'hui histoire de laisser le genou au repos le plus possible. Nous prenons le petit déjeuner avec Brian qui me demande quelles sont mes attentes pour ce voyage. Je lui explique que ce que j'aime par dessus tout c'est rencontrer des gens et partager un petit moment de vie avec eux. J'aime apprendre sur les endroits que je traverse, voir la nature dans toute sa splendeur et bien sûr, tout ça en pédalant ! Il me propose alors de me faire faire un tour dans les environs, à la découverte de l'Imperial Valley.

    El Centro - Brawley : L'Imperial Valley est un grand bassin désertique qui a la particularité d'être en dessous du niveau de la mer. Cette spécificité géographique permet à cette région désertique d'avoir un superbe terrain agricole, car par gravité, les eaux du fleuve Colorado irrigue la vallée. Nous rejoignons Scott, un voisin de Brian, pour la visite de sa ferme bio. C'est une "petite" ferme de 800 hectares où poussent salades, choux, fenouils, blettes...

    El Centro - Brawley : Suite à cette petite visite, je prends la route en direction de Brawley, la prochaine ville dans les alentours. Je traverse cette zone agricole pour arriver aux portes du désert. Je suis aux anges, j'aime tellement les grands espaces, la chaleur... J'y trouve qu'une certaine sérénité s'en dégage. J'ai hâte d'être à demain pour traverser les dunes de sable !

    El Centro - Brawley : A Brawley je rejoins Theresa de la communauté des cyclistes chez qui je vais passer la nuit. Je fais sa connaissance mais également celle de ses 3 chiens et de ses 5 perroquets. Ils sont tous superbes ! Theresa me reçois comme une princesse, j'ai ma propre chambre, une jolie salle de bain, et une limonade fraiche ! Le soir elle m'emmène à une soirée avec ses amies. Brawley est une petite bourgade de 20 000 âmes, tout le monde se connaît, l'ambiance est vraiment sympa. Après une si belle journée, je me sens d'attaque pour repartir de plus belle.


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  • Brawley - Palo Verde : 107 kmCe matin, Theresa me prépare de délicieux burritos aux œufs et aux avocats. Elle me donne quelques fruits secs et des prières pour m'accompagner le long de la route. Je pars au lever du soleil car je vais traverser le désert aujourd'hui et j'ai une longue route avant de rejoindre Nancy qui m'attend à Palo Verde, une amie de Theresa. Comme je ne sais pas trop comment mon genou va se comporter, je préfère prévoir large niveau horaire.

    Je traverse une grande plaine agricole avant d'arrivée à Imperial Sand Dunes. J'ai des frissons tellement c'est beau. C'est tout ce que j'aime : un grand espace désert et chaud ! Les chutes de vélo et de flocons du premier jour sont vite oubliées. Je m'arrête tous les 100 m pour contempler cette immensité paisible. Wahou... C'est juste sublime !

    Brawley - Palo Verde : 107 km

    Brawley - Palo Verde : 107 kmBrawley - Palo Verde : 107 km

     Sortie des dunes je me retrouve face aux montagnes, portant le délicieux nom de Chocolate Mountains en rapport à leur couleur. La route monte et descend, je prends mon élan dans les descentes pour grimper plus facilement. C'est vraiment fun, j'ai un grand sourire, mon genou ne me fait même plus souffrir, que du bonheur !

    Brawley - Palo Verde : 107 km

    Brawley - Palo Verde : 107 kmBrawley - Palo Verde : 107 km

    Après plus d'une centaine de km, j'arrive au niveau de chez Nancy. Nancy est une femme incroyable qui vit ici, en plein désert, seule dans une maison-caravane. Elle a parcouru le monde, vivant ici et ailleurs, se nourrissant de ce que le monde à de plus beau à nous offrir : l'amour des autres. Elle a appris différentes techniques de massage et des courants de pensées à Hawaï, en Egypte, en France ou encore en Asie. Elle m'initie à l'ayurvédique. Je bois ses paroles et son délicieux thé à la coriandre.

     

    Brawley - Palo Verde : 107 kmBrawley - Palo Verde : 107 kmBrawley - Palo Verde : 107 km

    Suite à quoi, Nancy me propose de visiter une réserve d'oiseaux non loin de là. Les oies sauvages du Canada migrent ici pendant le froid hivernal. Elles sont partout ! Nous passons un moment à les observer, à discuter... Nancy est tellement calme, c'est un vrai bonheur de partager un moment de sérénité avec elle. Le soleil décline lentement à l'horizon, derrière les montagnes. Ce lieu est magique.

     Brawley - Palo Verde : 107 kmBrawley - Palo Verde : 107 km

     

     

     

     

     

    Soudain, 4 coyotes surgissent devant nous. Ils jouent dans les plaines à courir les uns après les autres. Je pense qu'ils croqueraient bien une ou deux oies également...

    Brawley - Palo Verde : 107 kmNous passons une délicieuse soirée avec Nancy, elle est tellement passionnante. Elle m'inspire énormément. Elle nous prépare un succulent diner fait de légumes, riz et viande de bison. Mon genou me fait mal ce soir, alors elle me prodigue un massage aux huiles essentielles. Je m'endors, apaisée par cette journée incroyable. J'avais quelques doutes en tête après ces épreuves du premier jour, mais cette journée m'a rappelé pourquoi je faisais ce voyage. Entre paysages sublimes et rencontres merveilleuses, je suis sur un nuage...


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  • Palo Verde - Quartzsite : 96 kmNous reprenons nos discussions passionnantes avec Nancy au petit déjeuner. C'est une vraie bible de la vie, je pourrais passer des jours et des jours à l'écouter. Mais il est tant pour moi de reprendre la route. Je roule à travers le désert vert jusqu'à Blythe, une petite bourgade de quelques milliers d'habitants à peine. Je prends un thé à la terrasse du Starbucks. Mon voisin de table, Nick, engage la conversation. Quand il apprend que je suis française, il s'excuse pour les attentats à Paris, et nous parlons du monde, des différents conflits, et aussi de cette paix qui pourrait régner... Nous parlons du débarquement, son père y a participé. Il se souvient fièrement de ces images des Américains entrant dans Paris sous les clameurs de la foule libre. Et il conclut par un "Vive la France", en français dans le texte, qui me va droit au cœur. Une rencontre improbable et touchante à la terrasse d'un café par une belle matinée d'hiver...

    Palo Verde - Quartzsite : 96 kmJe poursuis ma route en direction de Quartzsite. Je passe en Arizona peu après avoir quitté Blythe, le fleuve Colorado servant de frontière entre les deux états. Peu avant d'arriver à Quartzsite, des Snow Birds campent dans la montagne. Les Snow Birds ou "oiseaux des neiges" sont ces Américains du Nord ou Canadiens qui migrent dans le Sud en hiver avec leurs caravanes géantes pour échapper au froid. Ce sont en quelques sorte les Grey Nomads Australiens. Je décide de descendre en ville faire un petit tour et remonter camper avec eux, histoire d'en savoir un peu plus sur cette communauté.

    Palo Verde - Quartzsite : 96 kmEn ville, c'est une vraie folie. Il y a un immense marché aux puces qui attirent les foules de tout le pays; C'est incroyable ! Ici, tout se vend. Pour ma part, j'achète un petit pot de miel à un monsieur du Minnesota. Il fait le miel lui même, avec ses petites abeilles. Je parcours les milliers de stand d'exposition. La population de la ville doit être multiplier par 10, c'est incroyable tout le monde qu'il y a ici !

    Palo Verde - Quartzsite : 96 kmPuis, je remonte dans la montagne pour m'installer pour la nuit. Je cherche un groupe sympathique avec qui passer la soirée. J'entends des rires auprès d'un feu qui se prépare : ces gens ont l'air agréables, alors je me présente et je leur demande si je peux installer ma tente près d'eux. Mieux que ça, ils me disent de la mettre au milieu de leurs caravanes pour être bien en sécurité ! Je m'exécute, puis je les rejoins au coin du feu.

    Palo Verde - Quartzsite : 96 kmIls sot d'un peu partout et se rejoignent ici tous les ans depuis plus de 30 ans ! Je fais la connaissance de Pat et Becky et de leurs amis. Pat et becky sont de la toute proche Californie. Je discute un long moment avec Becky. Je lui parle de mon voyage, mais aussi de mes idéaux, de ma profonde croyance en la bonté de l'humanité. Je lui raconte quelques histoires de rencontre ici et ailleurs. Elle aussi croit en l'Humain, en l'amour des uns et des autres que nous ne devrions pas perdre dans la peur de l'autre. Et elle me dit que ce soir, grâce à ma venue, elle s'est rappelé qu'on pouvait faire confiance en l'autre. Elle me remercie d'avoir fait confiance à son groupe et d'avoir partagé ce petit moment simple avec eux. Love, Peace and Cycling !

     


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  • Quartzsite - Aguila : 113 kmCe matin encore je pars avec le lever du jour. Mais il fait sacrément froid ! Le vent me gèle les doigts à travers les gants. Du coup je m'arrête à la première station service pour prendre un café pour tenter de me réchauffer. Il fait froid mais les couleurs du matin dans les cactus sont magnifiques. La route est splendide, le gourdon tout neuf, du coup je roule à vive allure aujourd'hui. Si vite que j'atteins Salome, où je pensais faire étape, à la mi-journée. Du coup je décide de continuer jusqu'à Aguila.

    Quartzsite - Aguila : 113 kmL'après-midi le décor à des allures du petit train de la mine de Disneyland. Je roule à travers ce western américain jusqu'à la petite bourgade d'Aguila et ses 700 âmes, majoritairement mexicaines. Le village doit son nom à une montagne non loin de là qui à la forme d'une tête d'aigle (aguila en espagnol signifie aigle). Je trouve un motel avec un gérant complètement excentrique. A 64 ans, il a quelques problèmes de santé. Avec sa carte de malade, dans l'état d'Arizona, il peut avoir accès à de la marijuana pour soulager ses douleurs. Pour un ancien hippie, c'est un vrai bonheur... Il m'explique tout ça et termine son exposé par un "God Save America" et un grand éclat de rire. Le soir, je vais manger avec les cow-boys du coin dans le café de la ville. Heureusement, les guns doivent rester dehors...

     Quartzsite - Aguila : 113 kmQuartzsite - Aguila : 113 km


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  • Aguila - Tempe : 158 km

    Je quitte le motel de Rob ce matin en compagnie de Jim, un américain de l'Ohio qui rallie San Diego à Phœnix avec son drôle de vélo elliptique. Il fait partie de l'équipe Elliptos qui tente de se qualifier pour la course Paris-Brest-Paris. Nous roulons ensemble jusqu'à Wickenburg, lui continue directement vers Phœnix, moi je fais une pause ici pour visiter la ville.

    Aguila - Tempe : 158 kmWickenburg est une petite ville d'Arizona qui semble sortie d'un film de far--west. Elle a gardé tous ses atouts de la période de la ruée vers l'or, à commencer par les mines des alentours jusqu'au saloon de la ville. Je fais un rapide petit tour dans ce décor de cinéma avant de repartir en direction de Phœnix.

    Aguila - Tempe : 158 kmJ'arrive à l'entrée de Phœnix en début d'après-midi. Il me reste 50 km à parcourir pour aller jusqu'à Tempe, où Jenny et Dan m'attendent demain soir. Je leur envoie un message pour les en informer, mais ils m'invitent à rester avec eux dès ce soir. Du coup je reprends la route pour traverser la ville. Une piste cyclable longe un des nombreux canaux de la ville. La ville est immense, cette traversée semble interminable.

    Aguila - Tempe : 158 kmJ'arrive finalement chez Jenny et Dan à la tombée de la nuit. J'assiste à un magnifique coucher de soleil. Nous passons la soirée à discuter de voyages à vélo autour d'un sympathique plateau d'amuse-bouche. Ils font du tandem et ont de fabuleuses histoires de voyage à vélo à partager, ici et ailleurs. C'est un régal de les écouter.

     


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  • Tempe - Globe : 128 kmJ'ai la merveilleuse surprise ce matin de voir Jenny et Dan se préparer pour venir rouler avec moi jusqu'à la sortie de la ville, soit 45 km. Avant de parti Jenny me prépare un délicieux petit déjeuner dont elle a le secret, une tortilla aux pâtes, saumon, épinards, aneth, œufs et autres délices. Nous partons en même temps que le marathon de Phœnix, évènement phare du week-end. Ca me fait plaisir d'avoir un peu de compagnie, et Jenny et Dan sont vraiment extras. Ils me mettent, au sens propre comme au figuré, sur les rails pour le reste de la journée.

    Tempe - Globe : 128 kmJe roule à vive allure jusqu'à Superior où je profite du soleil au cours d'une courte pause. Entre Superior et Globe, soit sur une quarantaine de km, la route s'élève dans les montagnes. Ascensions et petites descentes se succèdent. Lorsque j'arrive à Globe, je n'ai qu'une envie, me coucher dans un bon lit ! Je n'ai pas la force de monter la tente ce soir... Je prends donc une chambre dans un motel bien à l'américaine, et après un rapide diner, je tombe de fatigue. La montagne a laissé des traces ! 

     


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  • Malgré une température un peu basse à mon goût ce matin, c'est une belle journée pour rouler : grand soleil et pas une once de vent. La route est superbe, courant dans la vallée au pied de hautes montagnes dont certaines ont les sommets enneigés. Tout se passe au mieux jusqu'au dernier km, je prends une épine dans le pneu, la crevaison est inévitable. Ce n'est pas bien grave j'ai toute la soirée pour réparer !

    Globe - Stafford : 134 km

    Globe - Stafford : 134 kmGlobe - Stafford : 134 km

    Le soir je suis hébergée par Mons, un incroyable personnage. Il est organisateur en chef d'un triathlon pour jeune dans la commune de Stafford, qui réunit chaque année des milliers d'ados venus de tout le pays. Il vit avec sa femme et ses enfants dans une maison bâtit par son grand-père, à côté de la maison de ses parents. Comme tout le monde est au travail lorsque j'arrive, Mons m'invite à sonner chez ses parents qui m'accueillent à bras ouvert. Pour les remercier de leur hospitalité, j'ai apporté une petite bouteille de vin. Ils sont mormons et ne boivent pas d'alcool... Je repars chercher des cookies! Mons rentre et prépare le diner : gaspacho de tomates, risotto d'asperges et cookies donc pour dessert. Qui a dit qu'on mangeait mal aux USA ?

     


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  • Stafford - Mule Creek : 78 kmQuand je me réveille ce matin, Jim, le père de Mons, est déjà aux fourneaux. Il prépare des waffles aux bleuets. Je discute avec lui pendant la préparation de ce délicieux petit déjeuner. Jim a œuvré toute sa vie pour l'installation de systèmes hydrauliques dans des régions isolées d'Afrique ou d'Amérique du Sud. Il est passionnant à écouter. Il me sert un énorme waffle avec des bleuets donc, mais également des fraises et de la chantilly... Autant dire que ça m'a calé pour la journée je n'ai pas eu besoin de manger le midi ! 

    La route d'aujourd'hui est impressionnante. Je roule entre les canyons et les montagnes, dont certaines ont les sommets enneigés. Il n'y a personne sur cette route, je n'ai pas échangé un mot de la journée. D'abord plate, la route s'élève rapidement à travers les montagnes. La frontière avec l'état du Nouveau Mexique se trouve en haut. Je grimpe, il fait sacrément chaud. Je m'arrête tous les 500 m tellement ça grimpe. Je fais comme Guillemet, ce pilote de l'aéropostale qui s'était crashé dans les Andes et qui pour survivre se répétait ces mots : "je marche, je marche". Et bien moi "je pédale, je pédale". J'avance à l'allure d'une tortue, ce qui me permet de profiter de l'incroyable paysage qui m'entoure.

    Stafford - Mule Creek : 78 km

    Stafford - Mule Creek : 78 kmStafford - Mule Creek : 78 km

    J'arrive non sans mal au sommet, et je trouve un endroit sympathique et désert pour camper. C'est dans la forêt c'est calme et... enneigé ! Du coup je me fabrique un petit compagnon pour discuter un peu... ;-)

    Stafford - Mule Creek : 78 km

     

     


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  • Mule Creek - Silver City : 104 kmLa nuit a été paisible au milieu de la forêt, un peu fraiche mais vraiment calme. C'est un peu dur de sortir du sac de couchage ce matin, il fait vraiment froid. Le lever du soleil à travers les arbres est splendide, mais à vrai dire c'est bien le seul moment de la journée où je verrai le soleil. Je prépare mon petit déjeuner, sans waffle ce matin mais avec du porridge... Beaucoup moins glamour. Je range toutes mes affaires, charge le vélo et me voilà partie. Le vent est glacial, j'essaie de ne pas rouler trop vite mais ça descend. Je suis un vrai petit glaçon sur roulette.

    Mule Creek - Silver City : 104 kmJe jette un coup d'œil sur la carte : le premier endroit où je peux trouver un café est à plus de 40 km. Lorsque j'arrive enfin dans ce petit magasin-bar, je me rue sur le poêle à bois. Le propriétaire des lieux s'en amuse et me lance "Beau temps pour un tour en vélo hein?". Hahaha.... Je prends un café et je discute avec lui. Il me parle d'une course vélo de 5 jours dans les montagnes environnantes qui a lieu au mois de mai. Jeannie Longo y a participé !

    Je repars et arrive à Silver City en milieu d'après-midi. Je suis hébergée chez Patricia, une Kiwi qui a parcouru le monde au grès du travail de son mari, ingénieur des mines : Australie, Papouasie Nouvelle-Guinée, Afrique du Sud, Etats-Unis... où elle est donc restée. Elle n'est pas cycliste mais aime écouter les histoires de voyage. Nous discutons d'ici et d'ailleurs, des évènements à Paris. Elle aussi est touchée par ce qui est arrivé. Elle ne comprends pas la haine que certains humains peuvent avoir envers d'autres, pour des histoires de couleurs, de religions ou autre. C'est une femme sensée...


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  • Silver City - Deming : 84 kmQuelle surprise ce matin en ouvrant la fenêtre de découvrir un petit manteau de neige sur le sol ! Je suis à plus de 2000m d'altitude et ma route du jour monte à 2500m. Vu la neige ici je n'ai pas envie de prendre de risque à me retrouver bloquer dans le froid dans la montagne. Je décide donc de changer ma route et de repartir vers le sud pour éviter les montagnes. Je vais donc faire route vers Deming aujourd'hui.

    Silver City - Deming : 84 kmJe pars sous la neige, des petits flocons tout doux d'abord puis une pluie de glace qui me fritte le visage. Génial. Je roule sans me poser de question, aujourd'hui c'est pas vraiment fun, je mange de la route et de la neige par la même occasion. Le vent souffle fort côté gauche, il est juste glacial. re-génial. Je roule pour arriver le plus vite possible à Deming et me mettre au chaud. La nuit s'arrête mais il fait toujours aussi froid. Quelques kilomètres avant Deming je casse une pédale ! Re-re-génial ! Bon c'est pas mon jour. Heureusement il y a une boutique de réparation de vélo à Deming (qui répare également les aspirateurs soit dit en passant) où je peux acheter une nouvelles paire de pédale.

    La petite douceur du jour c'est qu'à Deming se trouvent Arika and Bill, un couple de cyclistes. Ils font eux aussi le Southern Tier, et sont restés tout comme moi chez Jenny et Dan à Tempe. Jenny m'avait envoyé un message ce matin pour prendre des nouvelles, et quand elle a su que je partait pour Deming elle a contacté Arika et Bill car elle avait vu sur Facebook qu'ils étaient là-bas. Du coup ils m'hébergent au chaud dans leur chambre d'hôtel ! J'adore les connexions humaines, ça réchauffe toujours le cœur dans les jours de malheur !


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  • Deming - Las Cruces : 105 kmUne fois n'est pas coutume, il fait frisquet ce matin. Mais à la différence d'hier, le ciel est au grand bleu, pas un nuage à l'horizon. Optimiste je pars en short mais je ne tarde pas à m'arrêter pour remettre le pantalon... Après u bon petit déjeuner au motel, nous prenons la route avec Arika et Bill. Nous roulons ensemble les 30 premiers kilomètres avant de s'arrêter boire un chocolat chaud. Aujourd'hui nous avons un peu plus de 100 km à faire, c'est une première pour eux. Je les encourage et puis je pars devant, la route est belle est plate, j'ai envie de rouler un peu. Peu de temps après je crève pour la première fois de la journée. J'ai pris un débris métallique dans le pneu arrière. Je répare, Arika et Bill me rattrapent. Je roule un peu avec eux avant de repartir devant.

    Deming - Las Cruces : 105 kmLe ciel est bleu, la route est dégagée, mais le désert alentour est sous la neige. C'est assez spectaculaire de voir les cactus avec un manteau blanc ! Les gens du coin disent que c'est vraiment exceptionnel. Ah ben voilà... Peu avant d'arriver à Las Cruces, je crève une seconde fois. Du coup je vais chercher dans un magasin de vélo des chambres à air remplies de slime, la pâte magique que j'avais utilisé en Australie et avec laquelle je n'avais eu aucune crevaison. On va bien voir si ça marche vraiment où si en Australie c'était un coup de chance. J'en profite pour faire quelques courses alimentaires, je passe au Texas demain et les endroits pour se ravitailler vont se faire rares. Puis je me rend chez John, mon hôte pour ce soir. Arika et Bill arriveront plus tard dans la soirée, non content d'avoir fait leurs 100 km. Ils peuvent être très fiers d'eux !


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  • Las Cruces - El Paso : 82 kmCe matin, je prends congés de mes chaleureux hôtes à Las Cruces, mais aussi d'Arika et de Bill qui décident de prendre un départ plus tardif. Il fait un grand soleil encore aujourd'hui, la neige persiste un peu dans les champs mais va très vite fondre dans l'après-midi. La chaine de montagnes en toile de fond est magnifique avec les rayons matinaux qui se reflètent sur les rochers. Je quitte la ville pour emprunter une route de campagne très agréable.

    Las Cruces - El Paso : 82 kmLa culture principale des environs est la noix de pécan. J'ai passé la matinée sur mon vélo à me demander comment s'appelait l'arbre correspondant. Et oui on se pose des questions existentielles quand on passe des heures par jour sur un vélo en solitaire.. Pécanier ? Pécatier ? Et bien j'étais pas si loin, mon ami Google m'a soufflé dans l'oreillette qu'il s'agit du Pacanier. Donc j'ai traversé des forêts entières de pacanier ce matin. J'ai également traversé le Rio Grande, qui n'est pas si Grande en ce moment car il est complètement à sec. Il est côté Etats-Unis par ici, mais un peu plus à l'Est il sert de frontière avec le Mexique.

    Las Cruces - El Paso : 82 kmLes villages des environs ressemblent comme deux gouttes d'eau à des villages Mexicains et portent d'ailleurs des noms à consonance espagnole : La Mesa, St Miguel, El Paso... Je m'arrête pour faire une petite pause dans un de ces villages, au pied de l'église, au style très hispanique elle aussi. Les habitants me saluent avec de grands sourires.

    J'arrive à El Paso en début d'après-midi. Je fais un tour dans la ville puis je me rends chez mes hôtes de ce soir, Alanna et Larry. Alanna est chef vegan (végetalien) et Larry est rabin. Ils ont trois filles qui mettent de l'animation dans la maison. La cuisine d'Alanna est délicieuse, l'atmosphère est chaleureuse, une bonne entrée en matière dans unn nouvel état, bienvenue au Texas !


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  • El Paso - Fort Hancock : 92 kmMe voici à présent au Texas, cet immense état qui a lui seul pourrait occuper la 40ème place mondiale en terme de taille de pays. Une majorité de déserts occupent sa superficie, et on y rencontre bon nombre de fermes d'élevage bovins, ces fameux ranchs texans. C'est un peu cliché mais c'est la réalité, me voici au pays des cowboys ! Je quitte El Paso pour faire route à l'Est, et me retrouve rapidement au milieu de nul part une fois l'agglomération laissée derrière moi.

    El Paso - Fort Hancock : 92 kmEn chemin, je me fais courser à deux reprises par des chiens sortant des ranchs pour défendre leur territoire. Je sprinte mais ils tiennent la distance les bougres! Un bon petit exercice pour les jambes... Mais je me dis que si ça avait était un puma, présent dans la région, je n'aurais peut-être pas gagné... Je vais garder la bombe à poivre à portée de main au cas où ! La route d'aujourd'hui m'emmène jusqu'à Fort Hancock, un petit petit village au milieu de cette immensité. La seule activité proposée ici est l'admiration du coucher de soleil sur les montagnes environnantes...


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  • Fort Hancock - Van Horn : 119 kmIl fait de moins en moins froid le matin. La neige a disparu du paysage. Ce ne sont pas encore les grandes chaleurs mais c'est agréable et confortable de rouler sous le soleil. Aujourd'hui la route que j'emprunte est à quelques centaines de mètres seulement de la frontière mexicaine. Je ne croise pas grand monde sur ces routes agricoles, exceptés quelques pick-up de cowboys et les voitures des douaniers.

    Fort Hancock - Van Horn : 119 kmUn douanier m'arrête pour me contrôler. Quand il voit sur mon passeport que je suis Française il est tout content et se met à me parler dans un français plus qu'excellent. Il adore la France, y a vécu quelques années à Paris et à Lyon. Il me souhaite un bon voyage et plein de courage pour rouler jusqu'à la Floride. Je poursuis ma route le long d'une voie ferrée. Un train interminable me double, ce qui prend bien 10 minutes tellement il est long. Arrêté sur les voies un peu plus loin, je le redouble et le mesure avec mon compteur : 2,2 km de long !

    Fort Hancock - Van Horn : 119 kmJe suis émerveillée par les paysages qui m'entourent. Je m'enfonce de plus en plus dans l'immensité Texane, j'attaque la partie montagneuse. C'est tellement beau ! J'arrive à Van Horn, le dernier "village" avant plus de 150 km. C'est ici que je fais halte ce soir. Je vais en profiter pour faire quelques provisions d'eau et de nourriture pour la partie désertique à venir. Demain, une grande étape m'attend jusqu'à un observatoire  où je vais rencontrer John et sa famille. John travaille à l'observatoire et va m'expliquer ce qu'ils étudient exactement. Qui dit observatoire dit endroit isolé pour avoir une nuit la plus noire possible et endroit en hauteur... Demain, j'ai donc une longue étape de montagne en perspective !


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  • Van Horn - Oservatoire Mc Donald : 123 kmAprès un solide petit déjeuner, je m'élance pour une grande journée sur le vélo. La première partie de la route est assez monotone, plate, j'en profite pour faire un peu de vitesse. Le temps est idéal, il fait grand beau et même chaud ! C'est une bonne chose que les températures remontent un peu. C'est tellement plus agréable de rouler sous le soleil ! Après 60 km la tête dans le guidon, je prends une petite route à travers les montagnes.

     Ca grimpe, ça fait mal aux jambes, mais ça en vaut vraiment la peine. Je nage, ou plutôt roule dans le bonheur. Je prends mon temps, m'arrête souvent juste pour contempler cette immensité, cette merveille de la nature.

    Van Horn - Oservatoire Mc Donald : 123 km

    Van Horn - Oservatoire Mc Donald : 123 kmVan Horn - Oservatoire Mc Donald : 123 km

    Van Horn - Oservatoire Mc Donald : 123 km

    Van Horn - Oservatoire Mc Donald : 123 kmVan Horn - Oservatoire Mc Donald : 123 km

    En fin d'après-midi, j'arrive à l'observatoire de Mc Donald. C'est un centre de recherche et d'éducation sur la composition des étoiles. John, mon  hôte, m'y attend. Il s'occupe de la maintenance d'un des télescopes. Il me fait visiter le site puis nous rentrons chez lui retrouver sa femme et ses enfants pour le diner.

    Van Horn - Oservatoire Mc Donald : 123 km

    Van Horn - Oservatoire Mc Donald : 123 kmVan Horn - Oservatoire Mc Donald : 123 km


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  • Observatoire Mc Donald - Marathon : 115 kmC'est sous le soleil que j'entame la descente dans la vallée ce matin. L'air est un peu frais mais ne tarde pas à se réchauffer. Une belle journée s'annonce. Tout est paisible, seuls les cris des coyotes viennent briser le silence qui règne ici. Je les vois au loin mais impossible de les approcher, ils courent trop vite. Si j'ai vu le coyote, je n'ai pas encore vu Bip-Bip le roadrunner. Je vois beaucoup d'oiseaux, dont beaucoup de rapaces, mais pour le moment pas de Bip-Bip.

    Observatoire Mc Donald - Marathon : 115 kmJ'arrive au petit village de Fort Davis où je fais une pause café. Ce village ressemble à un décor de cinéma avec son saloon. Le temps semble s'être arrêté ici. Je discute avec le serveur du bar qui me dit qu'il voit passer beaucoup de cyclistes à cette période de l'année. Il m'offre quelques bananes et fruits secs pour la route et me souhaite bonne route jusqu'en Floride. La route est encore longue c'est vrai, mais j'avance plutôt bien. Et puis j'aime prendre le temps d'expérimenter chaque endroit que je traverse !

    Je poursuis mon chemin à travers les ranchs immenses, les montagnes et les canyons. Je me sens toute petite au milieu de tout ça. Vers midi, je fais une pause déjeuner sur une aire de pique-nique. Un jeune homme s'arrête, me salue et vient déjeuner avec moi. C'est Milko, il est Autrichien, il travaille dans le bâtiment pour financer ses projets, mais sa passion c'est la photographie. Il parcourt les Etats-Unis en quête de clichés incroyables. Il est drôle, il m'apprend comment me défendre si je rencontre un ours. La technique, faire le mort. Je ne suis pas sûre que ce soit ma première réaction si j'en vois un...

    Observatoire Mc Donald - Marathon : 115 km

    Observatoire Mc Donald - Marathon : 115 kmObservatoire Mc Donald - Marathon : 115 km

    Je roule jusqu'à Marathon où je vais passer la nuit dans une communauté hippie. Ici vient vivre qui veut, il n'y a pas d'exigence particulière au niveau des constructions, alors chacun y va de son imagination. Je suis accueillie à bras ouverts par Stan, Greg et Laura, 3 des occupants des lieux. Ils me préparent un lit dans une petite maison qui ressemble à la tête des guerriers de Star Wars. Le soir, nous regardons le coucher de soleil et nous discutons. Le principe de la communauté est que chacun puisse vivre en paix et en harmonie les uns avec les autres. Ils s'entraident, veillent les uns sur les autres. Ils ont un petit jardin bio qu'ils entretiennent tous ensemble. Peace and Love...

    Observatoire Mc Donald - Marathon : 115 km

    Observatoire Mc Donald - Marathon : 115 kmObservatoire Mc Donald - Marathon : 115 km

     


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  • Marathon - Sanderson : 89 kmNous prenons le petit déjeuner tous ensemble au lever du soleil. Une nouvelle magnifique journée n'annonce. Stan profite de ce moment pour me raconter quelques histoires croustillantes des environs. Comment par exemple un homme au bar de Marathon a tué son ami d'un coup de pistolet car celui ci voulait le ramener chez lui en voiture mais était en état d'ébriété. La justice l'a relaxé prétextant la légitime défense car son ami ne pouvait pas conduire ivre... Ou encore comment dans le village de Sanderson, où je me rends aujourd'hui, une pluie diluvienne a tué plus de 200 personnes dans les années 60. Très réjouissant tout ça !

    Marathon - Sanderson : 89 kmA peine partie, je l'ai vu ! Bip-Bip le roadrunner ! En fait j'en avais déjà vu mais je n'avais pas réalisé que c'était lui, je cherchais un grand oiseau bleu comme dans le dessin animé. Mais remarque, le Coyote dans la vraie vie, il ne marche pas sur deux pattes et ne prépare pas des pièges idiots où il se fait lui même prendre... Donc en fait, Bip-Bip, c'est un petit oiseau gris qui court très vite. Il ne vole presque pas, juste pour sauter des obstacles.

    La route aujourd'hui est jolie, toujours entre montagnes et canyons. Mais un sacré vent de face stoppe ma progression. Je ne vais pas m'en plaindre, c'est la première fois depuis que je suis partie que je l'ai vraiment de face. Et puis ça forge les muscles et la détermination ! Quand j'arrive à Sanderson, je suis quand même bien fatiguée. Alors que je suis en route vers le camping, le propriétaire d'un motel sort et me fait de grands signes. Je m'arrête et il m'invite à rester au motel pour le même prix que le camping. Il adore les cyclistes et veut les aider. Il m'offre même un snack et une boisson ! Lui et sa femme sont d'origine Indienne. Le soir, comme il n'y a pas grand chose pour se restaurer à Sanderson, ils me préparent un plateau repas indien. Un vrai délice !

    Marathon - Sanderson : 89 kmMarathon - Sanderson : 89 km


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  • Sanderson - Langtry: 94 kmLe temps est bien couvert ce matin, et le soleil ne se montrera d'ailleurs pas de la journée. Entre Sanderson et Del Rio, il n'y a qu'une route qui sillonne entre les canyons. C'est joli, mais un peu triste sous la pluie. J'arrive à Langtry en milieu d'après-midi, et je me dirige vers le camping. Mais un homme m'interpelle. Il a une caravane dans son champ et ouvre sa porte au voyageurs. C'est une immense caravane avec tout le confort moderne. Ce sera parfait pour la nuit ! Deux autres cyclistes s'arrêtent ici également, Evan et... Evan. Au moins ce n'est pas compliqué pour retenir les prénoms. Ils font une partie du Southern Tier, entre Austin et El Paso. L'un des deux est d'Austin, il ne sera pas rentré quand j'y serais mais il me propose de me faire héberger par la jeune fille qui garde sa maison. Il habite en plein centre d'Austin, ce sera parfait pour visiter la ville !


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  • Langtry - Del Rio : 112 kmJe quitte Langtry sous la pluie. Décidément je n'aurais pas vu un brin de cette région sous le soleil. Mais le temps gris n'enlève rien à la splendeur du canyon que je traverse aujourd'hui. La couleur de l'eau est remarquable. Je fais une petite pause dans une station service pour me réchauffer avec un bon café. La propriétaire des lieux a pitié pour moi. Il fait vraiment un temps à ne pas mettre le nez dehors ! En plus de la pluie, il y a de la brume, je ne vois même plus le paysage. Mais je sais que ce soir je dormirai au chaud chez William, un couchsurfeur à Del Rio.

    Langtry - Del Rio : 112 kmQuand j'arrive à l'adresse indiquée par William, telle n'est pas ma surprise ! Je suis à la base de l'armée de l'air. William est militaire ! Remarque vu la coupe de cheveux sur la photo de son profil j'aurais pu m'en douter... Me voilà donc bien gardée par la Air Force. Quand William ouvre la porte et me voit toute grelottante, il m'expédie direct sous une bonne douche chaude. Puis il m'emmène faire deux trois courses alimentaires. Le temps se lève en fin d'après-midi. Il me propose d'aller voir le lac que je n'ai pas pu voir en venant à cause de la brume.

    Langtry - Del Rio : 112 kmNous passons la soirée à discuter autour d'un bon diner préparer par ses soins. De part son métier, William a beaucoup voyagé, ce qui nous donne pas mal de sujets de conversation. Il rêve de quitter l'armée dans quelques années et de partir vivre en pleine nature en Alaska. Après manger, je fais découvrir à ce grand amateur de musique quelques uns de nos chanteurs tricolores.


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