• Maria IslandAvec Sonia, nous avons poursuivi notre route sur la côte Est, en direction de Maria Island. En chemin, nous nous sommes arrêtées chez Mark et Sally, pour partager une soirée avec eux. Je les avais rencontré pendant mon voyage en vélo et nous avions passé quelques jours ensemble à Uluru. Quel bonheur ce fut de les retrouver ! Mark et Sally habitent au cœur de la Wielangta forest, juste au nord de la péninsule de Tasman. Ils ont construit leur maison eux-même et vivent en autosuffisance grâce à un système de récupération de l'eau de pluie et des panneaux solaires.

    Après un délicieux diner composé avec leMaria Islands légumes du jardin, ils nous ont emmené visiter leur immense propriété. Nous y avons rencontré des wallabis, des échidnés, des kookaburras et des perruches en tout genre. Puis nous nous sommes installés dans le salon pour discuter et écouter de la musique, paisiblement. C'était un moment spécial, hors du temps.

     

    Maria IslandLe lendemain, Mark nous a déposé à l'embarcadère pour Maria Island. Cette île est un parc naturel interdit aux voitures, où quelques années auparavant a été introduit un groupe de diable de Tasmanie non atteint par le cancer de la bouche. Ce programme vise à préserver l'espèce qui est en voie d'extinction à cause de cette maladie mortelle transmissible d'un individu à un autre. C'est donc une terre sauvage, propice à la randonnée.

    Arrivées sur l'île par le nord, nous avonsMaria Island marché vers le sud entre mer et forêt. De superbes formations géologiques dessinent les contours de Maria Island, comme Painted Cliffs, ces falaises semblant sortir de l'imagination d'un artiste. Au milieu de l'île, nous avons trouvé une plaine idéale pour camper et pour observer les animaux à la nuit tombée. Nous avons monté notre bivouac puis nous avons poursuivi notre exploration.

    Maria IslandLe chemin sillonnait à travers la forêt. A chaque bruissement de feuilles nous nous arrêtions pour trouver le petit animal qui se cachait là. Autant Sonia cherchait des serpents, autant je voulais les éviter le plus possible. J'étais plutôt en quête d'un wombat, ce petit marsupial resemblant à un ours miniature. En traversant quelques buissons, nous sommes arrivées sur une superbe plage de sable blanc, totalement vierge. Faute de trouver des serpents, nous avons lézardé une bonne partie de l'après-midi.

    Un peu plus tard, nous sommes remontées àMaria Island notre campement pour tenter d'apercevoir quelques animaux. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, tels deux petits Sioux, nous marchions à pas de loup vers des herbes hautes qui frémissaient. Après une demie heure à éviter chaque brindille sous les chaussures, nous l'avons enfin vu : un wombat ! Et une merveilleuse surprise nous attendait : il s'agissaient en fait de 2 wombats, maman et son petit ! Nous ne verrons pas de diable de Tasmanie pendant ces 2 jours passés sur Maria Island, mais ces wombats furent un magnifique substitut.


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  • Freycinet National ParkEn revenant de Maria Island, nous avons fait du stop pour ralier Freycinet National Park. Ce parc national est réputé pour sa superbe plage de sable blanc, Wineglass Bay. Notre premier chauffeur nous a montré en chemin des vestiges historiques des premiers colons. La route était peu fréquentée aussi il n'était pas chose aisée de faire du stop, et la nuit allait tomber dans une heure. Aussi avons-nous décidé de modifier quelque peu nos plan et de camper en route, pour arriver à Freycinet le lendemain matin. Notre dernier chauffeur de la soirée nous a indiqué un bon spot pour planter la tente, près d'une rivière. En effet, c'était parfait, la rivière pour prendre son bain, un terrain plat pour la tente, des pommiers chargés de fruits délicieux, que demander de mieux !

    Le lendemain matin nous sommes parvenusFreycinet National Park rapidement à Freycinet. Nous avons laissé nos sacs au centre d'information et avons marché jusqu'à apercevoir la fameuse plage. C'est vrai que c'était mignon, mais un peu trop fréquenté à mon goût, la plage de Boat Harbour ou celle de la péninsule du Tasman m'ont beaucoup plus touchée. Serais-je en train de devenir difficile ?

    L'après-midi nous nous sommes rendues au phare du cap Tourville, toujours dans le même parc national. C'est ici que nous avons rencontré Nelly et Pierre, un couple de Français partis pour un an en Australie avec leurs 2 charmantes filles. Leur histoire est incroyable, ça m'a vraiment touchée de rencontrer des gens qui osent, et en famille ! De quoi me donner des idées pour plus tard... Nous avons partagé nos récits et un pique-nique dans un charmant endroit, moins fréquenté et beaucoup plus charmant que Wineglass Bay.

    Freycinet National Park

    Freycinet National ParkFreycinet National Park

     


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  • Bay of firesNous avons poursuivi notre route vers le nord-est en autostop, direction St Helens où nous attendait Jane, que j'avais rencontré pendant mon voyage en vélo. St Helens est une de ces petites bourgades tranquilles de bord de mer, dont l'économie repose sur l'élevage d'huîtres. C'est également la porte d'entrée de l'un des plus beaux parcs nationaux de Tasmanie, Bay of fires. Ici, des rochers rouges bordent les plages de sable blanc. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, la baie ne doit pas son nom à ses rochers rouges mais a ainsi été nommée par la capitaine Anglais Furneaux qui, lors d'une expédition au large, aurait aperçu des feux sur la plage allumé par les aborigènes.

    Après une promenade sur la plage, nousBay of fires sommes rentrées à St Helens et avons fait marcher l'économie locale en achetant quelques huîtres. Jane nous a montré une jolie façon de les cuisiner, en les faisant dorer au four avec des lardons. Ca m'a rappelé la recette des huîtres à la bordelaise, qui consiste à accompagner des huîtres fraiches de crépinettes de porc. Le mélange chaud-froid est tout simplement divin en bouche....


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  • L'Overland TrackNous avons ensuite ralié Launceston, toujours en autostop, et nous y avons retrouvé mon amie Diana. Nous avons passé une délicieuse soirée avec elle dans un restaurant de poisson. Puis le lendemain nous avons pris la route toutes les 3 pour Cradle Mountain, le point de départ de l'Overland Track. Cette randonnée est reconnue comme étant l'une des plus jolie au monde. Elle traverse le coeur de la Tasmanie de Cradle Moutain au lac St Clair. Avec Diana, nous avons fait le tour du lac Dove, au pied de Cradle Moutain, pour se mettre en jambe. Magnifique...

    JOUR 1

    Ce matin, le temps est plutôt couvert, alorsL'Overland Track nous prenons le temps avant de lever le camp, en espérant que le soleil lui aussi finira par se lever. Nous prenons un copieux petit déjeuner car une grande journée de marche nous attend. Nous faisons nos sacs pour 6 jours de marche, avec dedans quelques vêtements, le pull contre le froid, la veste anti-pluie, le sac de couchage, le matelas de sol, la tente, de quoi cuisiner et manger pour la semaine et un kit de lavage sans eau. Au total nous avons 12kg chacune, ce qui est plutôt très raisonnable. Nous prenons le bus en direction de Ronny Creek, le point de départ de l'Overland Track. Je suis tellement excitée, j'attends ce moment depuis un bon bout de temps !

    L'Overland TrackLes premiers pas sur l'Overland se font sur une passerelle en bois sillonnant à travers des herbes hautes, nourriture et cachette de prédilection des wombats. Très vite le terrain s'incline, une montée régulière nous emmène jusqu'à Marions Lookout. De là, la vue sur Cradle Mountain et le lac Dove est imprenable. Et la chance est avec nous, le temps se lève, nous permettant d'envisager la montée vers le sommet de Cradle Mountain.           

    Nous laissons nos sacs dans le refuge auL'Overland Track pied de Cradle Moutain et nous entreprenons la montée vers le sommet. Un chemin de terre laisse rapidement place à un enchevêtrement de roche. Sonia saute d'un rocher à l'autre tel un cabris, je traine un peu avec mes genoux en mousse. Le temps que nous parvenons au sommet, la vue s'est complètement dégager, c'est splendide.

    L'Overland TrackNous redescendons et nous pique-niquons au pied de la montagne. C'est à cet instant qu'est arrivé Brad, mon ami de Darwin. Il prépare un voyage extraordinaire en vélo à travers les Amériques et souhaite faire quelques randonnées en Tasmanie avant pour être en forme physiquement avant de partir. Il souhaite grimper au sommet également, nous nous donnons donc rendez-vous le soir venu au premier chalet le long de l'Overland. Nous continuons notre chemin avec Sonia, sous le soleil, à travers les montagnes environnantes. Nous parvenons au premier refuge vers 16h, nous prenons 2 lits puis nous nous installons dehors pour admirer la vue. Brad nous rejoint; et nous partageons notre premier diner tous ensemble.

    JOUR 2

    La nuit a été fraiche, une fenêtre du refugeL'Overland Track était restée ouverte. Je n'ai pas très bien dormie, mais toujours portée par l'excitation de l'aventure, je me réveille avec le sourire. Et bonne nouvelle, le soleil brille ! Avec Sonia et Brad nous décidons de laisser nos sacs au refuge ce matin et de grimper au sommet de Bum Bluff, la montagne surplombant la plaine où nous sommes. L'ascension ressemble un peu à Cradle Mountain, des roches à escalader.

    L'Overland TrackNous récupérons nos sacs au refuge et nous poursuivons notre chemin jusqu'au refuge suivant, à 3 heures de marche. Le chemin est facile, nous progressons vite. Nous arrivons à notre demeure pour la nuit en fin d'après-midi, le cadre est superbe. Le refuge est situé près d'un lac. Nous décidons de manger de bonne heure et de partir en exploration à la tombée de la nuit pour tenter de voir des ornithorynques dans le lac. Nous attendons un long moment, mais sans succès pour cette fois...

    JOUR 3

    Au matin du troisième jour, le temps esL'Overland Trackt quelque peu couvert mais rien d'alarmant. Nous longeons une falaise surplombant une magnifique vallée d'eucalyptus avant d'entrée dans la fôret. Nous marquons une pause pour admirer la vue. C'est splendide. Une petite pluie commence à tomber, nous empaquetons les sacs dans leurs emballages étanches.

    L'Overland TrackNous arrivons dans la forêt. L'ambiance y est mystique. Les arbres tordus, les différents tons de vert et le calme environnant confère à ce bois un qttrait de forêt magique. Nous ressentons tous les 3 exactement la même chose, aussi nous nous attendons à ce qu'un arbre entre en discussion avec nous, ou qu'un troll surgisse d'un buisson. Cette forêt nous fait un peu délirer, aussi la pause bonbon se transforme-t-elle en cours de récréation avec 3 grands enfants...

    Nous parvenons au refuge, sous un brin deL'Overland Track soleil, suffisant pour faire sécher nos affaires. De là nous partons visiter l'ancien refuge des trappeurs, situé à quelques kilomètres de là. L'intérieur est rustique, des tas d'histoires incroyables ont du se dérouler aux alentours dans des temps plus anciens. Le soir, nous discutons de la route du lendemain. Le temps annoncé est très mauvais, Brad veut grimper le Mont Ossa, le toit de la Tasmanie. Nous hésitons à cause de la météo. Nous sommes équipées pour le froid, la pluie, mais pas la neige ! Nous décidons finalement d'aviser au moment venu.

    JOUR 4

    L'Overland TrackComme annoncé, les nuages sont bas ce matin. Il ne pleut pas encore mais ça ne saurait tarder. Nous nous mettons rapidement en route, avec toujours l'espoir que la couche nuageuse nous laisse 5 minutes de répis pour admirer la vue du haut du Mont Ossa. Mais soudain, la pluie se met à tomber. Arrivé à la passe du Mont Ossa, le temps est vraiment mauvais et la pluie continue de tomber. Sans trop discuter nous décidons avec Sonia de continuer le chemin. Brad veut rester pour attendre une éventuelle éclaircie. Nous le laissons en compagnie de Doug, un Canadien, et nous partons avec Janes, un Allemand.

    L'Overland TrackJanes a une sacrée allure de marche, mais nous décidons de le suivre, au moins de marcher vite ça tient chaud ! La pluie ne cesse de tomber. Nous arrivons au chalet vers 11h, nous préparons un thé chaud et un sandwich. Le prochain refuge est à 3 heures de marche, nous allons continuer d'avancer. Les nuages bas ne permettent pas d'admirer la vue, alors on avance en mode commando. Au refuge nous trouvons de quoi nous abriter et nous tenir un peu au chaud.

    Nous avons bien fait de ne pas tenter de faire le Mont Ossa ce jour là. Il faisait vraiment froid et humide, 2 personnes sont mortes sur le track d'hypothermie... Ca glace le sang...

    JOUR 5

    L'Overland TrackIl a plu absolument toute la nuit mais ce matin, malgré un temps maussade, la pluie a cessé. Nous prenons le pas de Janes mais pour quelques kilomètres seulement car nos chemins se séparent : il part vers les monts Acropolis tandis que nous poursuivons notre chemin vers le lac St Clair. Nous arrivons rapidement sur ses rives et trouvons notre petit nid pour la nuit : un vieux chalet rustique avec un poêle à charbon, que du bonheur !

    Avant de nous séparer au Mont Ossa, BradL'Overland Track nous a lancé un défi : sauter dans le lac St Clair à l'arrivée. Il fait vraiment froid mais comme on n'est pas le genre à se défiler... On a sauté ! Et on a vite couru se mettre au chaud dans le refuge, au coin du feu. Nous avons profité des flammes pour faire sécher nos affaires. Ma paire de chaussures a certes séché... Mais a surtout brûlé... Après le casque de vélo dans la cheminée, les chaussures dans le poêle à charbon !

    JOUR 6

    L'Overland TrackDernier jour de marche. Il nous reste 11 kilomètres pour ralier l'arrivée. Nous les parcourons sans encombre et arrivons dans la dernière ligne droite : L'overland Track, ça; c'est fait ! 85 kilomètres parcourus à travers des paysages somptueux. C'était un pur délice. Le mauvais temps du Jour 4 n'a entamé en rien notre enthousiasme, et je ne dirais qu'une chose : à quand le prochain ?

     


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  • Walls of JerusalemAprès l'Overland Track, Sonia a repris son avion pour Paris, et moi la route en direction de Launceston pour rejoindre mon amie Diana avec qui j'ai planifié une rando dans le magnifique parc national de Walls of Jérusalem. Pour ralier Launceston depuis Hobart, j'ai fait de l'autostop une fois de plus, et une fois de plus une belle histoire est arrivée. Une voiture s'est arrêtée avec à son bord 2 membres du parti des Greens. En pleine campagne électorale, ils étaient épuisés, et m'ont tout simplement demandé... de conduire la voiture ! Je suis donc remontée à Launceston au volant de leur bolide pendant que tous les deux dormaient. J'ai retrouvé Diana, et nous sommes parties pour 2 jours dans ce parc, magnifique et peu fréquenté.

    Alors que nous nous préparions sur leWalls of Jerusalem parking du départ de la marche, j'ai eu la surprise de voir arriver Nelly, Pierre et les filles, cette jolie famille que j'avais rencontré à Freycinet. Le monde est petit ! Nous avons papoté un peu de nos expériences respectives en Tasmanie, et pris un prochain rendez-vous pour les calanques de Cassis ! Avec Diana nous avons ensuite emprunté le chemin pentu menant au parc. Après 5 kilomètres de montée, nous sommes arrivées dans une plaine d'herbes hautes caressant les falaises nues des différents monts environnants.

    Walls of JerusalemCe parc national tire son nom de ses caractéristiques géologiques dont on dit qu'elles ressemblent aux murs de la ville de Jérusalem. De ce fait, de nombreux sites dans le parc portent des noms bibliques tels que la porte d'Hérode, le lac de Salomé ou encore le trône de Salomon. Ce parc jouxte le parc national de Cradle Mountain, il fait parti du patrimoine mondial de la zone de nature sauvage de Tasmanie.

    Nous avons planté la tente à la moitié duWalls of Jerusalem parc, pour sillonner en étoile sans notre équipement. Des wallabies nous ont tenu compagnie toute la soirée. Le lendemain nous avons donc parcouru le parc, grimpant différents sommets pour profiter de la vue exceptionnelle. Le temps était clair mais le vent venant du sud était glacial. Le soir, une pluie fine a commencé à tomber, nous forçant à diner dans la tente, dans nos sacs de couchage tant il faisait froid. Le lendemain matin c'est sous la neige que nous avons levé le camp. Comme quoi ce n'est pas une légende urbaine, le temps peut vraiment changé très vite en Tasmanie et passer d'un extrême à l'autre, même en été !


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  • Retour à Hobart en autostopAprès cette escapade au Nord dans le parc national de Walls of Jerusalem, je devais rejoindre Brad à Hobart pour partir en randonnée dans la partie la plus isolée de la Tasmanie, le Sud Est. Faire de l'autostop peut parfois réserver des surprises, et ce jour là je ne fus pas en reste... La première voiture qui s'est arrêtée ce matin là était une Porsche ! Un petit tour dans un bolide sur les routes sinueuses de Tasmanie est une réelle expérience. Je suis rapidement arrivée aux portes d'Hobart après plusieurs changement de voiture. Mon dernier ange de la route s'appelait Marcus, il m'a embarqué à bord de son Van et nous avons discuté randonnée. Il s'apprêtait à faire une partie du Port Davey Track, la première partie de notre grand trek ! Nous n'avions pas de solution de transport pour nous y rendre car c'est une zone très isolée, aussi Marcus s'est proposé de nous y conduire. Une rencontre inopinée !


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  • Le Grand TrekAvec Brad, nous avons prévu de parcourir la partie la plus isolée de la Tasmanie à pied. Pour ce faire, nous allons emprunter 2 différents tracks, le Port Davey Track et le South Coast Track. Nous avons prévu de réaliser cette marche d'environ 170 km sur 13 jours. Entre ces 2 tracks se trouve une grande baie accessible à pied, en bateau ou en avion. Un centre scientifique se trouve à proximité de cette zone car ici vivent les derniers perroquets au ventre orange. Cette mini-cité (quelques chalets) s'appelle Melaleuca. Nous allons nous faire livrer de la nourriture par l'avion à cet endroit. Pour nous rendre au point de départ, nous n'avions pour solution que de faire appel à un transporteur privé horriblement cher. Mais 2 jours plus tôt, en faisant du stop, j'ai rencontré Marcus qui se rendait également au Lac Pedder, départ de la randonnée.

    Marcus nous emmène tout d'abord àLe Grand Trek l'aéroport d'Hobart pour que nous y laissions notre caisse de nourriture. Puis nous prenons la route pour Lac Pedder. C'est une piste poussiéreuse sillonnant au milieu de la forêt des Florentine qui nous y conduit. Arrivés sur place en fin d'après-midi, nous montons notre camp pour la nuit et nous allumons un feu. C'est la veille de mon anniversaire, Brad a tout prévu. Il m'offre une bouteille de vin et des macarons. Nous célébrons mon anniversaire avec un jour d'avance, pour ne pas avoir à transporter avec nous la bouteille vide...

    Jour 1

    Le Grand TrekC'est mon anniversaire aujourd'hui, mais c'est également le jour du départ. Une petite pluie fine nous accompagne une bonne partie de la matinée. Au départ le chemin est très bien dessiné, mais ça ne dure pas. Il faut souvent se frayer un chemin à travers les buissons. Par endroit le sol est très boueux et très humides. Je ne regrette finalement pas d'avoir brûler mes chaussures car contrairement aux anciennes les nouvelles sont étanches, ce qui est plutôt de bonne augure ici. Nous traversons quelques rivières à guet, et nous pique-niquons près de l'une d'elle. En début d'après-midi nous quittons Marcus qui part explorer la chaine montagneuse du Western Arthur.

    Nous continuons notre chemin, sous leLe Grand Trek soleil maintenant. La boueux est partout, mes chaussures et mes guêtres me protègent. Nous arrivons en fin d'après-midi au bord d'une rivière où nous décidons de camper. Nous traversons la rivière qui est plus profonde que je ne le pensais... J'ai de l'eau jusqu'au genoux, l'eau s'infiltre dans mes guêtres et dans mes chaussures...

     

    Jour 2

    Le Grand TrekLe premier défi de la journée est pour moi d'enfiler mes chaussettes froides et humides. Mais après quelques minutes de marche, mes pieds sont réchauffés. Nous traversons une grande plaine d'herbes hautes entourée de montagnes. Lorsque l'on s'arrête, aucun bruit n'est perceptible, l'atmosphère qui règne ici est irréelle. Le chemin s'élève ensuite à flanc de colline, nous offrant une superbe vue sur la vallée environnante. Le chemin est bien tracé, nous progressons rapidement, nous feront 27 km aujourd'hui pour arriver au bord d'une rivière.

    Nous décidons de la traverser pourLe Grand Trek camper de l'autre côté, mais l'arbre qui servait de pont s'est effondré. Accrochés à une corde, nous traversons. Mais de l'autre côté, un orage passé à dévasté la forêt, des arbres sont couchés dans tous les sens, il n'est pas possible de camper ici. Nous retraversons la rivière pour nous installer. Nous avons besoin d'eau pour préparer notre repas du soir (des pâtes au pesto, à la tomate et au parmesan), mais les berges sont à pic rendant l'accès à la rivière impossible. Je retourne alors au pont et, suspendue à la corde, j'attrape de l'eau de manière acrobatique. Je suis épuisée, je m'endors comme un bébé wombat.

     

    Jour 3

    Le Grand TrekCe matin au réveil, je me lève pour préparer le petit déjeuner. J'ai la sensation de me lever pour aller chercher les croissants à la boulangerie du coin, mais non, je vais juste chercher de l'eau, suspendue à la corde. Nous nous remettons en route à travers la forêt boueuse et les broussailles coupantes. J'ai les cuisses et les bras en sang, les pieds mouillés et plein de boue mais peu importe, cette nature à l'état sauvage est incroyable, c'est une chance de découvrir un endroit pareil !

    Nous surplombons à présent laLe Grand Trek somptueuse baie de Melaleuca. Nous nous arrêtons pique-niquer face à ce tableau féérique. Nous sommes tous les deux très admiratifs, contemplatifs, pensifs... Peu de mots échangés mais des sourires qui en disent long. Une fois sur les rives de la lagune, nous sautons dans l'eau rafraichissante. Le mont Rugby nous fait face. Nous voulions y monter pour bénéficier de la vue du sommet mais l'ascension semble compliqué par ce côté, aussi nous nous résignons.

    Le Grand TrekIl faut à présent traverser la lagune en bateau. Un bateau est disponible de chaque côté, il faut donc traverser une première fois, attacher le second bateau au premier, traverser avec les deux bateaux, laisser un bateau sur l'autre rive et retraverser. C'est en mettant le bateau à l'eau que je suis méchamment tombée sur un morceau de bois qui s'est introduit profondément dans ma main. J'essaie de le déloger mais rien à faire, il me fait mal mais je ne peux le voir.

    Je m'assois sur un rocher, face à laLe Grand Trek lagune, et je réalise la chance que j'ai d'être au milieu de cette nature, la plus sauvage qu'il soit, sans aucun lien avec le monde extérieur, propice à un petit recentrage sur soi. Je ne pouvais rêver mieux à quelques semaines de mon retour en France. Brad aussi pense beaucoup, à l'année qui arrive, car c'est pour lui bientôt le début d'une année d'aventure sur le continent Américain. Nos pensées prendront fin avec un coucher de soleil est exceptionnel.  

     

    Jour 4

    Le Grand TrekLe brouillard a envahi la lagune ce matin. Il est à peine possible de la deviner de la berge. Nous prenons le chemin mais rapidement nous perdons sa trace au milieu d'une forêt. Nous tournons un moment en rond, en gardant notre calme, mais sans succès. Nous décidons alors de nous élever pour y voir un peu mieux. A travers les épais buissons, après plus d'une heure de recherche, nous finissons par retrouver le chemin. Nous parvenons peu de temps après au croisement d'un autre chemin s'élevant sur une montagne adjacente. Nous décidons de l'emprunter pour avoir une vue d'ensemble sur la lagune. C'est magnifique de là-haut.

    Pour redescendre, Brad a l'idée de couper à travers "bush" pour rejoindre plus rapidement le Port Davey Track. Je m'entrave dans les branchages et je tombe lourdement, propulsée par mon sac. Je maudis Brad sur le moment mais le chemin est proche. Je m'excuses pour ma mauvaise humeur passagère, après tout je ne suis plus à une égratignure près.

    Le Grand TrekLa piste d'atterrissage de Melaleuca est maintenant en vue. Et notre boite de nourriture arrive avec l'avion ! Nous récupérons les vivres pour la deuxième partie du trek, mais également quelques petites surprises pour ce soir. Nous nous installons dans le refuge et ouvrons la bouteille de vin et le cake aux fruits que nous avions glissé dans l'avion. Nous avons fait 75 km en 4 jours, vu des paysages exceptionnels, rencontré quelques animaux sauvage. Et demain l'aventure continue, cap au sud !

     

    Jour 5

    Avant de reprendre le chemin, nous nousLe Grand Trek promenons autour du lac pour tenter d'apercevoir le perroquet à ventre orange, en voie d'extinction. Nous n'apercevrons que le grand perroquet commun. Le soleil brille de mille feux aujourd'hui, la chaleur est écrasante. Comme nous avons un jour d'avance sur notre programme, nous décidons de partir en direction de new Harbour beach, une plage située à l'ouest du South Coast Track. C'est à une petite matinée de marche qui nous permet d'avoir tout l'après-midi pour profiter du soleil.

    Le Grand TrekLe temps est superbe, il n'y a pas une once de vent, aussi nous décidons de planter la tente directement sur la plage et de ne mettre que la moustiquaire pour observer les étoiles à la tombée de la nuit. C'est magique ! Ma main s'est infectée, elle est toute gonflée si bien qu'elle ressemble au petit bonhomme Michelin et me fait mal. Je nettoie la plaie, tente d'apercevoir le bout de bois mais toujours rien. Je vais attendre encore quelques jours voir comment ça évolue.

     

    Jour 6

    Pour rejoindre le South Coast Track,Le Grand Trek deux solutions s'offrent à nous : contourner le plateau montagneux ou l'escalader. Nous décidons de l'escalader. Nous suivons les chemins tracés par les wombats dans le bush. Arrivés en haut, nous nous extasions une fois de plus devant la beauté de la vue. Le temps est un peu gris mais c'est vraiment magnifique. Le vent est très fort en haut, alors nous redescendons rapidement de l'autre côté. Nous marchons le long d'une plage pour arriver au lieu de notre campement, face à l'océan.

     

    Jour 7

    Le Grand TrekLa brume a envahie la plage ce matin, et le soleil tente de percer à travers. C'est sublime. Nous rigolons tellement nous sommes heureux. Nous prenons maintes et maintes photos, wahou c'est vraiment incroyable ! Nous quittons la plage pour rejoindre une plaine d'herbes hautes. Une colline nous fait face, 234 mètres de hauteur à grimper. C'est un bon entrainement pour le demain où nous aurons 900 mètres de dénivelé. Nous arrivons à l'endroit de notre campement juste lorsqu'il se met à pleuvoir. Nous nous empressons de monter la tente pour protéger nos affaires, mais l'averse ne durera que 5 minutes.

     

    Jour 8

    Après un copieux petit déjeuner, nousLe Grand Trek nous mettons en route. La montagne nous fait face. Elle est impressionnante vue d'en bas ! La montée est relativement facile, ça monte graduellement. Une fine pluie nous surprend à mi hauteur, rien d'alarmant mais cela rafraichit sensiblement l'atmosphère. Arrivés au sommet, nous prenons juste un rapide encas car il fait vraiment froid. Nous entamons la descente. Autant la montée était facile, autant la descente, c'est une autre histoire... Le chemin boueux sillonnent à travers la forêt, la pente est raide et le sol glissant, entre rochers et racines. Nous manquons de tomber à chaque pas, aussi la progression est lente et épuisante. Je rebaptise cette forêt l'enfer vert.

    Le Grand TrekNous décidons de camper au pied de la montagne car la descente a vraiment été éprouvante. Nous nous baignons dans la mer pour nous laver, puis nous préparons le diner. Nous apercevons des dauphins jouant dans les vagues. Nous discutons avec John, un triathlète professionnel qui a glissé masque et tuba dans son sac à dos pour pêcher des abalones. Il me fera goûter, c'est délicieux ! Nous nous couchons, épuisés. Dans la nuit je sens quelque chose d'étrange sur ma jambe. Ca me démange, me gène. Sûrement une piqure de moustique...

     

    Jour 9

    La chose qui me démangeait n'était pasLe Grand Trek une piqure de moustique. Quand je me suis réveillée j'avais du sang partout dans mon sac de couchage. J'ai écrasé la sangsue qui s'était accrochée à ma jambe ! Beurk. Nous nous mettons en route, nous marchons tout d'abord sur une immense plage déserte de plus de 5 km de long. A son extrémité se trouve un bateau car nous devant traverser une large rivière.

    Le Grand TrekLe reste du chemin serpente entre forêts et plaines d'herbes hautes. Nous arrivons sur une plage au bord de laquelle nous montons la tente. La température de l'eau est acceptable, alors nous nous baignons. Mais les vagues sont d'une puissance incroyable, nous nous faisons brasser dans tous les sens. Finalement nous allons rester tranquille à bouquiner sur les rochers.

     

    Jour 10

    Ce matin ma main me fait horriblementLe Grand Trek mal. Je décide de l'opérer. Je prends des antidouleurs histoires de, je stérilise mon couteau à la flamme et j'incise. Tous les résidus de l'infection sortent, et enfin j'aperçois le bout de bois. Avec une épingle à nourrice j'essaie de l'attraper. Ca me fait horriblement mal mais je dois sortir ce corps étranger de ma main ! Après une bonne demi-heure de tentative, je réussis enfin à sortir le bout de bois. Je désinfecte, je bande. Une bonne chose de faite. Nous pouvons nous mettre en route, en direction de Surprise Bay.

    Parfois on se demande pourquoi certains endroits portent certains noms. Pour Surprise Bay j'ai vite compris. La plage est magnifique, je m'aventure entre deux rochers, et me fait surprendre par une énorme vague. Je suis prise au piège, l'eau monte, j'en ai jusqu'aux fesses ! Brad, resté sur le bord de la plage, ne se prive pas pour se moquer de moi. Nous grimpons dans la forêt à proximité pour boire un thé chaud et faire sécher mes affaires.

    Nous poursuivons ensuite notre chemin vers Granite Beach. Arrivés sur cette plage, une surprise de taille nous y attend : une femelle lion de mer ! Elle est énorme, au moins 200 kg. Elle ne bouge pas, je pense qu'elle a besoin d'aide pour retourner à l'eau. Je me précipite pour l'aider mais Brad me regarde perplexe : comment veux-tu l'aider, elle fait 4 fois ton poids ? Je n'avais pas pensé à ce détail... Je m'approche d'elle, mais elle était juste endormie ! Elle se réveille et me grogne dessus. Je pars en courant, un peu impressionnée... J'ai l'impression de vivre une scène des reportages animaliers d'Allain Bougrain Dubourg !

    Le Grand TrekLe Grand TrekLe Grand Trek

     

     

    Jour 11

    Le Grand TrekLe temps est couvert ce matin. Nous décidons de marcher jusqu'à la fin du track. 20 km pas forcément passionnant, alors nous marchons, marchons, marchons pour arriver à Cokle Creek dans l'après-midi. Quelques vans campent ici. Et chose incroyable, nous retrouvons Jennifer et Lawrence, un couple que nous avions croisé sur l'Overland Track. Ils nous invitent à planter leur tente près de leur van et nous prépare un bon diner.

     

     


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